A domani - la critique

L’argument : Andrea, 15 ans, habite à Vignola, à 42 Km de Bologne. Il vit dans un univers un peu parallèle où il est capable de stopper les camions-remorques par la force de sa volonté. Apprenant que sa grande sœur Stefania veut faire une fugue à Bologne avec son petit ami, il décide de de s’y rendre lui aussi avec un copain pour assister au
fameux Motor Show qui s’y déroule tous les ans. Tous deux se retrouvent seuls à l’arrêt de bus, leurs partenaires respectifs leur ayant posé un lapin. Ils décident de partir quand même. Leur virée bolognaise d’un jour et d’une nuit va être mouvementée avant un retour à l’aube dans leur campagne.

Notre avis : C’est un petit film que Gianni Zanasi situe dans un univers familier et provincial qu’il connaît bien (il est né en 1965 à Vignola) et qu’il filme avec justesse et modestie. Les acteurs sont des non professionnels qui jouent tout en retenue. L’aventure des deux protagonistes qui croient trouver une autre vie à la mesure de leurs rêves prend néanmoins une allure de petite épopée burlesque et triste à la fois. Burlesque : quiproquos divers, descente en go-kart du portique de San Luca (quatre kilomètres d’escaliers) ; triste parce qu’à l’ivresse d’une nuit fait suite un retour au réel au goût amer.
Le film est souvent drôle et parvient aussi à émouvoir sans forcer le ton. Il appartient à une veine modeste de la comédie italienne qui tranche nettement avec les produits formatés à la Muccino ou autres. Il a été fort mal accueilli à la Mostra de Venise 1999 et sa carrière en salle a été modeste mais on peut espérer que le succès considérable du quatrième long métrage du cinéaste, Zanasi Non pensarci, (en "français" Ciao Stefano), lui donnera une nouvelle chance.