Le 4 janvier 2018


- Scénariste : Xavier Dorison>
- Dessinateur : Terry Dodson
- Editeur : Glénat
- Date de sortie : 24 septembre 2014
Une bombe atomique Russe, à la conquête des Etats-Unis !
Une bombe atomique Russe, à la conquête des États-Unis !
En pleine guerre froide, Vera Yelnikov est envoyée à Los Angeles par les bureaucrates du Kremlin. Sa mission ? Devenir une véritable "super-héroïne américaine" pour propager les valeurs communistes au pays de l’Oncle Sam et lutter contre le "Charpentier", un serial killer fasciste qui s’en prend à tout ce qui ressemble de près ou de loin à un gauchiste. à peine arrivée, elle doit trouver une couverture pour son identité secrète... Un job lui paraît tout indiqué pour se fondre dans la masse et répondre à ses aspirations profondes : actrice porno !
Dès la couverture le ton est clairement donné. Nous allons avoir droit à une héroïne sexy menée par deux cadors de la bande dessinée.
D’un côté Xavier Dorison, prolifique scénariste à qui l’on doit des séries comme Le Troisième Testament, Long John Silver, Sanctuaire ou encore W.E.S.T, et la liste est encore longue. De l’autre, Terry Dodson, dessinateur pour des séries comme Spider-Man ou encore X-Men.
L’histoire, nous emmène dans une Amérique, où les ultras-conservateurs aspirent au pouvoir. Ces derniers, ont d’ailleurs trouvé leur porte-parole, en la personne du "Charpentier", un super-héros et serial killer fasciste. C’est dans ce contexte que Vera Yelnikov, alias Red Skin, débarque au pays de l’Oncle Sam pour propager l’idéologie communiste.
Nous ressentons énormément la volonté d’emprunter les codes du comics dans ce premier album qui associe uchronie osée et scénario bourré d’action.
Le découpage dynamique, peut, cependant, nous laisser parfois sur notre faim par un manque de développement de certaine partie du récit. Avec Welcome to America, l’idée est de poser clairement les bases de l’univers, et connaissant Xavier Dorison on ne peut qu’être impatient de connaître la suite des aventure de Vera.
Un gros travail est réalisé sur Vera Yelnikov pour la rendre charismatique, et ce que l’on peut dire c’est que cela est très bien réussi. Une réussite qui se doit en très grande partie par le talent inouï de Terry Dodson. En effet, c’est avec un plaisir charnel que l’on admire cette héroïne torride venue tout droit de Russie. Les amateurs de J. Scott Campbell, et de ses Danger Girls seront ravis d’avoir le récit de la sulfureuse Red Skin entre leurs mains.
Après tant d’éloges graphiques, vous nous accorderez une remarque sur l’importance accordée aux différentes cases composant le récit. Effectivement il est regrettable de constater que des cases de plus petites tailles ne semblent pas être prioritaires pour le dessinateur. Un bémol que vous oublierez très vite pour contempler ce qui capte objectivement notre regard : Red Skin.
Vous l’aurez compris, Red Skin saura combler tous les fans d’action pure, tout en nous proposant une véritable cure de jouvence pour note acuité visuelle.
64 pages - 14,95€