30 minutes maximum - la critique

Ruben Fleischer tente de nous flouer en "célébrant" les films d’action explosifs adressés aux teenagers qui n’étaient pas encore nés lors de leur sortie sur grand écran ! Cette fois-ci, la rouerie reste bloquée au point mort, si ce n’est en toute fin de parcours...

L’argument : Enlevé par deux bons à rien qui ont attaché à sa poitrine une ceinture d’explosifs en lui donnant pour mission de cambrioler une banque sous peine qu’elle ne se déclenche, un livreur de pizza ultra efficace demande l’aide de son meilleur ami.

Notre avis : Découvert grâce à Bienvenue à Zombieland, aux côtés de Woody Harrelson, Jesse Eisenberg explose littéralement à l’écran l’année suivante dans The Social Network, grâce à son rôle de Mark Zuckerberg offert sur un plateau doré par le génial David Fincher, où il y incarne le golden boy qui est à l’origine de Facebook. Malgré une nomination aux Oscar dans la catégorie tant prisée du meilleur acteur, les rôles de geeks semblent lui coller à la peau, tout comme le nom de Ruben Fleischer, puisque les deux adolescents attardés se retrouveront pour la troisième fois avec la suite annoncée de ... Bienvenue à Zombieland ! Ainsi, après s’être attaqué lourdement à coups de pelle aux zombies (Romero doit encore en pouffer de rire !), Ruben Fleischer dynamite le film de casse musclé tant glorifié par un certain Joel Silver... Résultat ? Ça casse et ça ne passe pas ; à moins de le prendre au 51ème degré et de laisser son cerveau au vestiaire ! Si 30 minutes maximum est le bref laps de temps imparti à un livreur de pizza (Jesse Eisenberg) qui en oublie son code de la route à bord d’une vieille Ford Mustang, cette même durée paraît, du coup, interminable pour rester rivé devant la débilité qui défile sous nos yeux. À la différence de Die hard, Point break ou L’arme fatale, et plus particulièrement le "clin d’œil" à la scène du second numéro de la tétralogie de Richard Donner lors de laquelle Roger Murtaugh (Danny Glover) est transformé en bombe humaine, le public cible peut facilement s’identifier à son profil d’antihéros, aux antipodes de la virilité monolithique dont l’archétype parfait serait Bruce Willis. Sans crier gare, la toute dernière minute sauve ce buddy movie du "zéro de conduite", aidé aussi par Jesse Eisenberg (bien esseulé sans Woody Harrelson) toujours impeccable en crétin de service. Tout ça... pour ça !