Hors des modes
Le 28 novembre 2007
Mocky reste Mocky. On aime ou on déteste mais au moins, on ne s’ennuie pas.
- Réalisateur : Jean-Pierre Mocky
- Acteurs : Tom Novembre, Thierry Frémont, Bruno Solo, Nancy Tate, Dominique Zardi
- Genre : Policier / Polar / Film noir / Thriller / Film de gangsters
- Nationalité : Français
- Date de sortie : 28 novembre 2007
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– Durée : 1h30mn
Mocky reste Mocky. On aime ou on déteste mais au moins, on ne s’ennuie pas.
L’argument : Malgré leur différence d’âge, entre Alex et Victor, une forte amitié s’est tissée durant la guerre du Golfe. Quelques années plus tard Victor est très fier d’inviter son ami pour lui présenter sa superbe femme et son beau manoir de bord de mer. Très vite, Alex va être troublé par la jeune femme de son ancien collègue, Pétra, qui est d’un érotisme débordant. Il semble alors naître, entre Alex et Pétra, une passion avant tout sexuelle, freinée par l’omniprésence de la vieille mère de Victor. Tous les protagonistes vont se retrouver dépassés par les événements et au final, il n’y aura pas de gagnant.
Notre avis : On regarde les derniers longs métrages de Jean-Pierre Mocky la nostalgie au cœur. La même qui nous anime lorsqu’on réécoute un vieux morceau ringard des années 80. En l’état, ce sont des plaisirs coupables tournés avec les moyens du bord qui ne ressemblent à plus grand-chose de connu dans la production actuelle. Même si on n’y croit pas une seconde, on continue de jouir de ce cinéma à l’ancienne résistant, de la croyance inextinguible du cinéaste en ce qui est filmé, des conditions de tournage qui ont dû être folkloriques. Si bien qu’il serait peut-être bon de ne plus sortir les films de Mocky mais les making-of montrant le cinéaste dépassé par les contingences du cinéma d’aujourd’hui qui essaye de monter son projet coûte que coûte.
Loin des revendications décalées de ses derniers opus, 13 French Street veut se ranger dans la catégorie des polars chabroliens avec toile de fond sociale, personnages rongés par la médiocrité et manipulations policières. A l’écran, un imbroglio de rencontres improbables, de personnages uniformes, d’écarts érotiques et d’acteurs paumés aux tics mécaniques. Une succession de petits blocs de néants alignés en guirlandes rococo. On ne cherche jamais à saisir les ambiguïtés de personnages unilatéraux ni même les enjeux dramatiques risibles mais à savourer un humour de dernière minute. Celui, absurde, qui naît des décalages. Une telle innocence dans le déroulement (la belle-mère qui passe par la fenêtre) et une telle franchise dans le traitement (masquer au maximum le manque de moyens avec un casting démodé) ne laissent pas insensible. Beau combat en tout cas.
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