Critique

CINÉMA

11h14

Quelque part entre "Identity" et "L’effet papillon"

Le 18 février 2007

Un thriller énigmatique dans lequel les paradoxes temporels se heurtent aux psychologies tordues de personnages ambigus. Impressionnant.

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  • giridhar 29 janvier 2006
    11h14

    Dans une petite ville américaine banale, plusieurs accidents dramatiques ont lieu autour de 11:14 PM. Tout commence, ou plutôt finit par celui d’un jeune homme ivre, qui renverse une personne sur la route. Affolé, il cherche à faire disparaître le corps, l’enferme dans son coffre. Mais survient un policier, Hannagan (Clark Gregg), qui découvre le mort. Il arrête l’individu qui parvient à s’enfuir. Tandis qu’il se lance à sa poursuite, les deux suspects qu’il venait d’arrêter, Duffy (Shawn Hatosy) et Buzzy (Hilary Swank) en profitent pour se faire la belle. Quelques minutes plus tôt, non loin de là, Frank (Patrick Swayze) découvrait le jeune Aaron (Blake Heron), la tête fracassée. Il s’empressait de cacher le corps, croyant que sa fille Cheri (Rachael Leigh Cook) soit l’auteur du meurtre...

    A première vue, cette histoire à tiroirs qui s’imbriquent les uns dans les autres évoque les récentes réussites de Christopher Nolan ("Memento") ou de Alejandro González Iñárritu ("Amours chiennes" et "21 Grammes"). Cependant la comparaison s’arrête là, car l’ambition de Greg Marks est infiniment moins grande que celle de ses collègues. Il tricote avec brio, rythme, un scénario habilement construit, mais qui se contente de placer, dans un ordre inverse ou aléatoire, des événements simples qui, racontés de manière chronologique, ne présenteraient qu’un intérêt minimal. Le sujet en lui-même n’est pas particulièrement original, piochant dans le macabre de "Petits meurtres entre amis" ou de "Fargo". Il nous livre un exercice pratique dans lequel les personnages sont tous aussi noirs que la nuit durant laquelle se déroule ce cortège de coups de dés macabres. Inconscience, envie, jalousie, orgueil, mensonge, trahison, manipulation, lâcheté... C’est un véritable déluge de perfidies qui s’accumulent en un temps record, fournissant une vertigineuse illustration de ce que peut donner la loi du karma (action - réaction). Les acteurs sont tous suffisamment convaincants pour que l’ensemble ne tombe pas trop dans l’exercice de style. Ils ne manquent pas de mérite, d’ailleurs, car la plupart des personnalités sont réduites à la plus simple expression qui soit : des robots décervelés agissant sous une impulsion animale instinctive. La sécheresse générale contribue à l’efficacité de l’histoire et traduit de manière juste l’urgence de chaque plan. Cela dit, c’est tout de même une impression de superficialité virtuose qui prédomine à la sortie de cette tragique pantomime.

  • etienne2056 21 novembre 2006
    11h14

    Une surprise plutôt sympa même si elle n’est pas énorme. En effet, j’espérait beaucoup moins que ça de 11 : 14 Onze Heures Quatorze, premier film de Greg Marcks assez original. Original, car nous revenons sans cesse en arrière tel Memento (rassurez-vous, le scénario est quant à lui beaucoup moins complexe) afin d’en savoir d’avantage sur le film. On peut également penser à 21 Grammes qui, lui, mélange toutes ses scènes afin de créer un puzzle. Oui, 11 : 14 Onze Heures Quatorze n’est pas mauvais. Seulement voilà : le scénario est ultrasimple et on ne croit à aucune scène, trop exagérées même si correctement interprétées. D’ailleurs, les acteurs s’en sortent plutôt bien. On retrouve surtout Hilary Swank qui est tout à fait saisissante même avec un appareil dentaire. Les scènes sont heureusement parfois drôle (la mort la plus idiote du cinéma est dans le film, à vous de la trouver) même si les dialogues ne suivent pas. Enfin, vous l’avez compris, j’ai aimé le film même si je l’aurais oublié d’ici une semaine. Divertissant, sympa mais pas grand.

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