Le 9 mai 2018

- Réalisateur : A.B. Shawky
- Acteurs : Rady Gamal, Ahmed Abdelhafiz
- Genre : Comédie dramatique
- Nationalité : Égyptien
- Distributeur : Le Pacte
- Durée : 1h37mn
- Festival : Festival de Cannes 2018
Le Festival de Cannes pris de bons sentiments ? Yomeddine est l’une des grandes surprises de la sélection cannoise 2018.
Résumé : Beshay, lépreux aujourd’hui guéri, n’avait jamais quitté depuis l’enfance sa léproserie, dans le désert égyptien. Après la disparition de son épouse, il décide pour la première fois de partir à la recherche de ses racines, ses pauvres possessions entassées sur une charrette tirée par son âne. Vite rejoint par un orphelin nubien qu’il a pris sous son aile, il va traverser l’Egypte et affronter ainsi le Monde avec ses maux et ses instants de grâce dans la quête d’une famille, d’un foyer, d’un peu d’humanité…
Le film : Premier film d’un jeune réalisateur égyptien et autrichien, A.B. Shawky, Yomedinne suscite beaucoup de curiosités. Proposé à la Compétition Officielle à Cannes 2018, malgré l’absence de notoriété de son auteur, c’est l’un des sélectionnés les plus surprenants du Festival nouveau cru, loin des sélections des habitués de la Croisette.
Le sujet n’est pas cannois, avec, a priori, ses beaux sentiments, mais La vie est belle, de Roberto Benigni, dans le même genre de la comédie dramatique, avait fini avec le Grand Prix du Jury, au palmarès de Cannes, en 1997.
Cette production Wild Bunch est inspirée de la carrière de documentariste de l’auteur de 32 ans qui a tourné un documentaire court en 2008 sur le même sujet.
- (C) Desert Highway Pictures - Film Clinic - distribution : Le Pacte
Il s’intéresse dans Yomeddine aux parias de la société égyptienne, en l’occurrence aux lépreux. C’est d’ailleurs un acteur non-professionnel souffrant lui-même de cette maladie, qui va à la rencontre de l’humanité dans un road movie à deux, qui s’annonce nécessaire à une époque où l’existence même de la lèpre est une absurdité, et que la maladie aurait dû être éradiquée depuis longtemps de la surface du globe. Nonobstant les traitements existants, le fléau perdure et l’on parque, en Egypte, les malades dans des colonies...
Œuvre sur le rejet, l’ostracisme, l’inhumanité, c’est aussi une rencontre singulière avec un jeune orphelin nubien, mobile dans l’exil et paria de par ses origines.
Le coup de cœur d’humanité de cette nouvelle édition du festival ?
Le distributeur Le Pacte proposera le film en salle. Aucune date de sortie n’a encore été annoncée. Dans l’attente du Palmarès ?