X-Files : Saison 10, épisode 4 - La critique

Résultat mitigé pour ce quatrième épisode en demi-teinte. Malgré de nombreuses fulgurances et un traitement en profondeur du personnage de Scully, le script peine à trouver un équilibre entre l’intime des deux personnages et une intrigue fantastique prometteuse mais inaboutie.

L’argument : Fox Mulder et Dana Scully sont confrontés à un mystérieux tueur qui semble protéger les sans-abris menacés d’expulsion. Dana Scully apprend que sa mère est hospitalisée suite à une crise cardiaque. Les derniers mots de sa mère avant de perdre conscience font ressurgir chez elle un passé douloureux.

La critique : Nous avions laissé X-Files sur un épisode brillant et totalement décomplexé, qui laissait entrevoir le meilleur pour la suite. Sans parler de douche-froide avec ce quatrième épisode, la déception pointe le bout de son nez, la faute à un script déséquilibré qui brasse trop d’éléments au demeurant intéressants. L’épisode démarre pourtant très bien, en réussissant ses tours de frayeurs et ses saillies gores, les scénaristes ayant encore une foi réussi à créer un Boogeyman intéressant et particulièrement effrayant. Si la série ne perd jamais son originalité, et réussit à instaurer une atmosphère dont bon nombre de films d’horreurs actuels feraient bien de s’inspirer, elle oublie au passage d’offrir à son histoire une fin digne de ce nom. A vouloir alterner entre le récit horrifique et les traumas du passé de Scully, le show emprunte deux pistes intéressantes et oublie au passage d’en mener une à son terme. Si la série proposait déjà des épisodes dont les enquêtes n’aboutissaient pas toujours, jamais les scripts ne donnaient cette impression d’inachevée qui domine ici. C’est bien simple, il semble manquer un bout d’épisode, et l’on attend le « à suivre » au générique qui nous fera dire qu’on s’était trompé.

Fox ©

Pour autant, tout n’est pas à jeter dans un épisode qui provoque le malaise et l’effroi, tout en oubliant pas un humour à froid dont David Duchovny semble se délecter. On retiendra notamment une scène de meurtre au son du « Downtown » de Petula Clark. Une scène qui rejoue un schéma traditionnel du cinéma horrifique (Une personne piégée par un tueur dans sa propre maison) en y insufflant une grosse dose d’humour noir.
Quant au drame qui touche Scully, si sa dramaturgie est efficace et laisse entrevoir la possibilité d’une réunion émouvante dans un futur plus ou moins proche, elle se retrouve parasitée par l’enquête menée en parallèle. On regrette enfin l’absence de Mitch Pileggi dans cet épisode, dont le personnage a pris de l’ampleur au fil des saisons, et que l’on aurait aimé retrouver, ne serait-ce que le temps d’un traditionnel débriefing avec les deux agents du paranormal. Cet épisode 4, s’il n’a rien de déshonorant, reste en deçà des attentes, surtout pour une saison qui n’a que six épisodes au compteur. En espérant que les deux dernières épisodes reprennent du poil de la bête pour conclure cette dixième saison en beauté.