What the Freak ?
Le 7 février 2016
Arrivée à mi-saison, la dixième saison d’X-Files s’offre un épisode indépendant totalement délirant, qui renoue avec la fantaisie débridée des grandes heures de la série. Un bijou déjà culte.


- Titre original : Mulder and Scully Meet the Were-Monster

L'a vu
Veut le voir
Arrivée à mi-saison, la dixième saison d’X-Files s’offre un épisode indépendant totalement délirant, qui renoue avec la fantaisie débridée des grandes heures de la série. Un bijou déjà culte.
L’argument : Les agents Fox Mulder et Dana Scully enquêtent sur des meurtres perpétrés par une mystérieuse créature à trois yeux, croisement entre un homme et un lézard.
- Fox ©
Notre avis : Voilà un épisode qui risque bien de déstabiliser ceux qui découvrent X-Files avec cette nouvelle saison. A l’image d’un Fox Mulder en plein doute, le spectateur novice pourrait se demander s’il est bel et bien devant la même série qu’il avait débutée une semaine plus tôt. On savait les créateurs de la série capable de proposer des scénarios délirants, dépassant les limites de l’absurde, assumant de rompre avec la mythologie de la série pour assurer à la série une originalité, une audace,et un renouvellement perpétuel.
Cet épisode 3, s’il arrive un peu comme un cheveu sur la soupe après deux épisodes sérieux et plutôt sombres, n’en constitue pas moins une preuve supplémentaire que la série assume son héritage jusqu’au bout. Il faudra donc compter sur un scénario qui, sans en révéler le modus operandi, inverse les motifs récurrents des films de monstres pour proposer une relecture très drôle du mythe du loup-garou.
- Fox ©
Très drôle aussi le traitement accordé à Fox Mulder, ici en plein doute quant à la vraisemblance de la situation. Haussements de sourcils, perplexité, regard dubitatif, David Duchovny s’en donne à cœur joie et cabotine avec talent. Celui qui croyait par dessus tout devient celui qui doute de tout. Fox Mulder s’interroge. Toutes ces enquêtes surnaturelles, vécues comme des pièces d’un puzzle géant visant à reconstituer la vérité ne seraient qu’une succession de farces dignes d’un épisode de Scooby-Doo ? Que les fans se rassurent. Tout rentrera dans le désordre. Mais cette remise en question permet à l’acteur de s’amuser, et d’amuser, avec sa propre mythologie. Face à lui, Gillian Anderson, moins présente, s’offre néanmoins une scène de fantasme pas piquée des vers. Quant au genre du fantastique, colonne vertébrale de la série, il est ici traité avec un profond respect. Pastiche, oui. Parodie, non. Maquillages old-school, décors brumeux, sursauts quand il faut. Une inquiétude pointe. Six épisodes, c’est bien peu pour assurer à la saison une cohérence et une existence bien à elle. Restent trois épisodes pour rendre compte de la réussite ou de l’échec de Chris Carter à faire revivre sa série au delà du simple événement. Sa réussite, c’est tout ce que l’on nous souhaite.
- Fox ©