X-Files : saison 10, épisode 2 - La critique

Après un épisode mythologique, la série revient pour un deuxième épisode pas si "indépendant" que ça. Et entérine le retour de Mulder et Scully comme s’ils n’étaient jamais partis.

L’argument : Avec la réouverture des affaires X-Files, les agents Dana Scully et Fox Mulder se retrouvent plongés dans une nouvelle enquête autour d’un laboratoire travaillant sur la manipulation génétique.

Notre avis : Il faut rassurer les fans qui hésiteraient encore à retrouver leurs héros préférés. La peur de la déception est grande, et l’on pourrait se dire qu’il y a des choses qui appartiennent au passé. X-Files est pourtant de retour. Et plutôt en forme. Après un premier épisode convaincant, il fallait confirmer, ou infirmer, le retour en grâce des deux agents experts en histoires louches. Un enjeu qu’on retrouve souvent dans toute saga cinématographique, où le deuxième épisode est souvent déterminant pour la suite. Dans le vaste monde des séries télés, c’est celui qui, au choix, donne envie de continuer, ou d’éteindre la télévision. Et à ce petit jeu du quitte ou double, Chris Carter et son équipe n’ont pas démérité, malgré l’imposant héritage qu’ils avaient laissé derrière eux. Intitulé Founder’s Mutations (littéralement, Mutations fondatrices), le second épisode devait être un "loner", soit un épisode indépendant de la trame principale. A l’arrivée, ce deuxième épisode fait étonnamment écho au premier, avec son histoire de laboratoire opérant des manipulations génétiques sur des enfants, le tout sous la protection du gouvernement.

Fox ©

Si le premier épisode laissait penser qu’on retrouverait bien X-Files comme on l’avait laissé, le nouvel épisode vient confirmer le respect total de Chris Carter à ce qu’il a lui-même érigé. Mieux rythmé que son prédécesseur, qui avait la lourde tâche de réintroduire les personnages et une nouvelle histoire de complot, cet épisode a en plus le mérite de parler directement aux fans de la première heure, avec son évocation émouvante du passé tourmenté de Mulder et Scully. A travers le souvenir d’un être aimé dont on ne sait pas ce qu’il est devenu, et la crainte qu’il lui arrive quelque chose tout en étant impuissant à pouvoir le sauver, c’est toute la complexité de la relation entre ces deux personnages qui refait surface. L’impuissance, c’est, aussi, le sujet d’X-Files. L’impuissance de la vérité face au mensonge, mais, aussi, l’impuissance de l’amour et du bonheur face aux responsabilités qui nous incombent, parfois malgré nous. Ainsi, l’épisode est parcouru d’une mélancolie certaine, sans pour autant négliger une bonne dose de frissons, notamment lors de la découverte d’un laboratoire où des enfants difformes sont étudiés dans des chambres aux allures de prisons. Quand à la réalisation, au diapason des précédentes saisons, elle assure la cohérence visuelle, soutenue par la musique de Mark Snow, unique et indissociable de la série. X-Files est bel et bien repartie...comme en quarante-sept.

Le premier épisode