Behind blue eyes
Le 20 juillet 2013
Présenté en ouverture du festival du film policier de Beaune, cette production estampillée Ridley Scott, sous son esthétique clipesque bleutée manque singulièrement de profondeur pour se démarquer.
- Réalisateur : Eran Creevy
- Acteurs : Peter Mullan, David Morrissey, James McAvoy, Andrea Riseborough , Mark Strong, Jason Flemyng
- Genre : Policier / Polar / Film noir / Thriller / Film de gangsters, Action, Thriller
- Nationalité : Américain, Britannique
- Editeur vidéo : Seven sept
- Durée : 1h42mn
- Festival : Festival du film Policier de Beaune
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Sortie : 1er août en DVD & blu-ray chez Seven 7
Présenté en ouverture du festival du film policier de Beaune, cette production estampillée Ridley Scott, sous son esthétique clipesque bleutée manque singulièrement de profondeur pour se démarquer.
L’argument : L’inspecteur Max Lewinsky est obnubilé par l’idée d’attraper voire d’abattre Jacob Sternwood, le ‘’cerveau’’ d’un gang qui lui a échappé en le blessant au genou.
L’ancien criminel Jacob Sternwood doit quitter sa retraite en Islande et revenir à Londres pour aider son fils impliqué dans une affaire de corruption qui a mal tourné. Un retour au pays qui donne une chance à l’inspecteur Max Lewinsky de se venger enfin de l’homme qui l’obsède depuis trois ans.
Les protagonistes se retrouvent des deux côtés de la loi, chacun avec son propre code moral.
D’abord l’un face à l’autre, ils sont happés dans une véritable conspiration. Au delà de leurs propres problèmes ils vont devoir collaborer pour survivre
Notre avis : Le cinéaste anglais Eran Creevy signe son premier long métrage Shifty en 2008 (scénario et réalisation), nommé pour cinq British Independant Film Awards. Le film est en partie basé sur son expérience personnelle, adolescent, dans les quartiers difficiles de la banlieue de Londres. On y suit durant 24 heures la vie d’un jeune dealer de crack nommé Shifty.
Cinq ans plus tard le revoici aux commandes d’une production Ridley Scott pour un face à face âpre dans les rues de la capitale londonienne. L’esthétique léchée de Creevy est mise en avant dès la scène d’ouverture d’un braquage sur fond bleuté (à noter que les filtres bleus sont utilisés sur toute la durée du film) avec une attention toute particulière portée à la symétrie (les braqueurs avec sacs et masques à gaz qui sortent comme des clones d’un bâtiment avant d’enfourcher leurs motos et de se suivre à intervalles réguliers), l’influence du vidéo clip ne se dément pas.
Le jeune inspecteur Lewinsky interprété par James McAvoy (qui campe bien son rôle de flic obstiné et torturé) n’a qu’une seule idée en tête, l’arrestation de Jacob Sternwood (Mark Strong), l’un des truands les plus recherchés du Royaume-Uni. Le fils de Sternwood se retrouve impliqué dans une sombre histoire, grièvement blessé, son père doit alors quitter sa planque en Islande pour lui venir en aide. L’occasion de coincer le malfaiteur est alors trop belle pour Lewinsky qui tentera une nouvelle fois de le mettre sous les verrous. Tout ne se passe pas comme prévu et les deux hommes se retrouvent alors plongés au coeur d’une conspiration et devront s’allier afin de la percer à jour.
Malgré un rythme plutôt soutenu, grâce à quelques scènes d’action bien fichues (l’attaque du repaire islandais, le gunfight du night-club), le film souffre d’une intrigue qui peine à trouver ses marques et de quelques aberrations qui font plutôt tache dans les relations entre Lewinsky et Sternwood. La soudaine forme de sympathie de ce dernier envers sa nemesis a en effet de quoi laisser perplexe. Si celle-ci semble seulement motivée par l’admiration que porte le truand à l’acharnement que met l’inspecteur pour le coincer, dans un tel contexte, c’est raté.
Pour le reste des rebondissements, ils se révèlent sans surprise et ce n’est pas la relation amoureuse naissante entre Lewinsky et sa collègue flic (Andrea Riseborough) qui viendra apporter plus de piquant à l’ensemble.
Après un dernier gunfight crépusculaire sous le ciel pluvieux de la cité anglaise, l’ultime face à face entre le policier hargneux et la crapule au grand coeur ne laisse planer aucun doute et se voit venir à douze kilomètres. Au final, Welcome to the punch, en dépit de qualités esthétiques évidentes, manque le coche à cause d’un scénario et de personnages sans étoffe. Ce thriller policier mineur s’oublie donc rapidement, même s’il laisse pourtant entrevoir de belles promesses pour Eran Creevy, cinéaste que l’on espère revoir à la tête d’un projet plus ambitieux dans le futur.
Welcome To The Punch par teasertrailer
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