No Way Out (Collide) - la critique du film (Deauville 2016)

Notre avis : Parenthèse récréative au festival de Deauville 2016, Collide, projeté dans la section des avant-premières, se pose comme le dernier petit thriller d’Eran Creevy et les chances que cette livraison soit encore une fois appelée à prendre le chemin des sorties direct to video sont plutôt fortes. Comme toujours, le réalisateur britannique, issu du clip-vidéo, accorde une grande importance à l’esthétique comme ont pu le confirmer ses deux précédents long-métrages : Shifty et Welcome to the punch. Sa ligne de conduite ne change donc pas sur Collide, série B extrêmement nerveuse, constellée de courses poursuites à grande vitesse et de carambolages spectaculaires visuellement aboutis. Le script - à base de jolie blonde à secourir - ne vole pas bien haut. La belle, jouée par Felicity Jones, attend une greffe de rein et son nouveau boyfriend (Nicholas Hoult, la série Skins, et au cinéma dans Warm Bodies et la saga X-Men) n’a pas d’autre choix que de renouer avec son passé criminel pour amasser l’argent nécessaire à sa survie. Le sentiment de déjà vu est immédiat.

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Suite à un pacte conclu avec le caïd local (un Sir Ben Kingsley gangsta en totale roue libre !), Nicholas Hoult se sert en liasses, après avoir détourné un camion appartenant à Anthony Hopkins mafieux et cabotin qui adore toujours autant se compromettre. Monumentale erreur ! Ce dernier lance illico ses sbires à ses trousses sur les routes goudronnées. Il faudra alors bien attacher sa ceinture, le rush d’adrénaline à pleine vitesse dans les rues de Cologne, démarre en trombe.
Bien qu’ici, le potentiel de divertissement soit existant, il ne parvient malheureusement pas à faire oublier les faiblesses d’un script bêta particulièrement peu attractif (l’on vous passera les détails de dialogues parsemés de références cinématographiques lourdes comme des enclumes qui brassent du Grease, Burt Reynolds et Stallone à tour de bras...). L’ensemble demeure à des kilomètres d’un bon volet de la saga Fast and Furious (au hasard, le 5 ou le 7) et offre à peine de quoi animer un après midi pluvieux au festival. À condition de revoir ses exigences nettement à la baisse en basculant son cerveau en mode veille, alors à la limite, éventuellement.