Le 21 janvier 2004

Et si la vie n’était qu’un "Jeu", entre partie de cache-cache et bal costumé ? Portrait du joueur...
Et si la vie n’était qu’un "Jeu", entre partie de cache-cache et bal costumé ? Portrait du joueur...
Ça serait quand même trop con de se prendre une prune ! Pourtant, la Clio garée sur le trottoir en pleine place de Clichy, c’est pas gagné. Mais Vincent Ravalec doit avoir la baraka parce qu’il est venu à bout de tout son quatre-heures sans voir un képi.
A part ça, on ne sait pas grand chose de lui. Les exégètes parlent d’un autodidacte né en 1962, qu’une écriture impérieuse aurait éloigné définitivement d’un labeur honnête. Il cultivera l’imaginaire, entre Astérix le Gaulois et Pilote, visité de temps à autre par les fantômes de Oui-Oui ou Babar et les aphorismes de Tintin. Le reste ? Des nouvelles au kilomètre, des récits plus vrais que du vécu, des histoires de petits zonards, de dealers incompris ou d’amour fou. Des histoires de vies transformées par la foi, par la certitude d’aller quelque part et d’y avoir quelque chose à faire. Wendy, la sainte d’une racaille illuminée veille sur les enfants perdus et ressuscite, nichée dans le Livre magique d’un jeu en forme de défi.
Le jeu ? Serait-ce la petite faiblesse mégalomaniaque du dilettante survitaminé ? Douze livres, chacun explorant un genre différent, dans l’idée d’une mise en forme artistique de l’existence. Il en prend pour vingt ans. Ce qui ne l’empêche pas pour autant de courir le monde, histoire de sortir de Paris dont il estime avoir fait le tour, d’être encore parfois titillé par le cinéma, et de se risquer sur le web.
Alors, si on fait le compte de tout ce qu’il reste à faire, franchement, Place Clichy, à dix-huit heures, si on ne se gare pas sur le trottoir, on perd un temps fou !