Very bad trip : le triomphe de l’inattendu

Retour sur un succès phénoménal que personne n’attendait...

Au 20 août, Very bad trip a rapporté 266.000.000$ aux USA, 136M$ dans le reste du monde... C’est certain, la rentabilité explosive de ce petit budget de 35M$ a de quoi donner la gueule de bois (« hangover » en anglais, comme son titre original) à Warner et à toute son équipe.
Personne ne l’attendait avec son classement R (interdit aux mineurs non accompagnés) et pourtant cette hilarante comédie, trash comme il faut, jamais insipide comme la plupart des comédies à la Judd Apatow, a fait des étincelles devenant dans le monde entier le "sleeper" de l’été, c’est-à-dire le hit qui n’a pas commencé très haut, mais qui s’est installé sur la longueur pour ne jamais quitter les sommets.
En France, le délire a rapporté 9M d’euros, rien en comparaison avec son succès britannique (24M d’euros !!!). Pourtant, il ne faut pas sous-estimer ce score national, bien au contraire. En 7e semaine, la comédie destroy de Todd Philips est toujours classée 6e, ne perdant que 6% de ses entrées et elle vient de dépasser les 1.500.000 entrées ! Incroyable. Il est pour l’instant le 21e plus gros succès de 2009, devant Public enemies (1.3 millions d’entrées). On imagine que les suites annoncées et l’arrivée prochaine du blu-ray/dvd pour les fêtes de Noël vont permettre à Warner de sabrer encore le champagne, pour d’autres gueules de bois. Le studio fête par ailleurs une année exceptionnelle avec les tabacs de Harry Potter 6 (5.3), Gran Torino (3.4) et Benjamin Button (2.5) et se classe logiquement en tête du classement des distributeurs de l’année.