Le 30 octobre 2021
Un classique du slasher, qui copie Carpenter, en nettement moins bon. Et dire que c’est le meilleur de la série...


- Réalisateur : Sean S. Cunningham
- Acteurs : Kevin Bacon, Betsy Palmer, Adrienne King, Harry Crosby, Robbi Morgan
- Genre : Épouvante-horreur, Slasher
- Nationalité : Américain
- Distributeur : Warner Bros. France
- Date télé : 30 octobre 2021 23:20
- Chaîne : RTL 9
- Box-office : 603 008 entrées France / 126 926 entrées P.P.
- Titre original : Friday 13th
- Âge : Interdit aux moins de 16 ans
- Date de sortie : 11 février 1981
- Voir le dossier : La saga Vendredi 13

L'ont vu
Veut le voir
Résumé : Autour du camp de vacances de Crystal Lake, un tueur fou assassine sauvagement tous les moniteurs qui lui tombent sous la main. Vengeance, vengeance...
Critique : Dans la catégorie "slasher movie", Sean S. Cunningham apparaît comme une figure emblématique, mais son seul talent consiste à avoir défriché le genre et décliné de suites aussi commercialement juteuses qu’infinitésimales et nullissimes. Vendredi 13 est un concept issu d’une matrice astucieuse : La Nuit des masques (1978). Pas le film du siècle, mais tout de même un excellent moment de cinéma et surtout le premier vrai "slasher", copié, sur-copié, qui fout quand même les jetons, car construit sans effets de manche, ni meurtres sanguinolents. Comme Cunningham n’a pas le talent de Carpenter, il se sert du carbone et dès le début nous rejoue la première scène d’Halloween, façon caméra subjective, le tout habillé d’une ritournelle, elle-même sertie de discrets halètements, pour nous signaler que coucou le danger et trop tard le poignard. En 1979, la mode est lancée, celle du tueur aveugle et armé qui agit sans raisons apparentes : Vendredi 13 achève de la pérenniser avec la création d’un nouveau croquemitaine : Jason -bientôt un prénom à la mode-, qu’on ne voit finalement qu’à la fin, sous une forme assez aquatique et plutôt lapidaire (il reviendra une autre fois, affublé d’un sac à patates, avant d’enfiler son célèbre masque de hockey).
Le long métrage égrène la litanie des assassinats, dont le seul intérêt est d’envoyer ad patres une bande de jeunes gens stupides qui se prennent d’affection -à leurs risques et périls- pour un camp de vacances maudit. La trame dupliquée fera le bonheur de beaucoup d’humoristes.
Hélas, les autres épisodes de cette série mythique se vautreront davantage dans la violence et l’idiotie. Heureusement, quelques années plus tard, maître Wes Craven remettra un peu d’ordre dans tout ça, avec un sens de la dérision plutôt réjouissant.