En VOD le 19 janvier
Le 12 janvier 2022
Ce documentaire retrace le parcours de l’acteur Val Kilmer à l’appui d’images qu’il a lui-même tournées. Le regard dur, lucide mais sans amertume de l’acteur sur ses quarante ans de cinéma. Passionnant !
- Réalisateurs : Leo Scott - Ting Poo
- Acteur : Val Kilmer
- Genre : Documentaire
- Nationalité : Américain
- Distributeur : A24, Amazon Studios
- Durée : 1h49mn
- VOD : Toutes plateformes
- Date de sortie : 19 janvier 2022
- Festival : Festival de Cannes 2021, Festival de Deauville 2021
L'a vu
Veut le voir
Résumé : Dans une tenue qui fait penser à celle d’un Indien, Val Kilmer, vieilli et fatigué, nous accueille chez lui, sans se déparer de son habituel sourire. Avec l’aide de son fils, il va nous retracer son parcours grâce à des images qu’il a lui-même même tournées.
Critique : Si l’acteur fait intervenir son fils Jack, c’est, au-delà de leur très fort lien familial, pour en quelque sorte le remplacer afin d’assurer en grande partie la voix off. En effet, Val Kilmer annonce d’emblée avoir été victime d’un cancer de la gorge, dont il se dit guéri, mais qui lui a longuement affecté les cordes vocales. Si le film est signé Leo Glenn et Ting Poo, il s’agit clairement d’une autobiographie dont la plupart des images sont dues à l’acteur qui n’a jamais cessé de les amasser depuis sa plus tendre enfance.
On imagine aisément le fastidieux tri d’images qui a du être entrepris par les deux cinéastes. Mais leurs choix ont été bien éclairés, car rien ne va être caché de la vie tumultueuse de la star de Hollywood : sa relation fusionnelle avec son frère Wesley (auteur des toutes premières images) et son destin tragique : sa noyade dans la piscine familiale quand il était un enfant épileptique, la séparation prématurée de ses parents et ses allers-retours entre les deux foyers, sa rencontre avec celle qui sera sa femme puis son divorce, ou encore le soutien financier qu’il a pu apporter à son père, promoteur immobilier plutôt aventureux.
- Copyright Originals Factory
Côté métier, on est loin du glamour de rigueur. Si l’on assiste, certes, à une ascension exceptionnelle dans le monde du cinéma, celle-ci est principalement faite de sueur et de larmes. Les études théâtrales, bien que réussies, furent laborieuses, pour celui qui était à l’époque le plus jeune élève de la Juilliard School de New York ; les débuts sur les planches, où d’emblée, on lui préfère Sean Penn et Kevin Bacon pour les rôles principaux. Et puis arrive Hollywood où il va faire une prestigieuse carrière, mais qui va très vite lui échapper complètement. Bien que satisfait de quelques films comme The Doors d’Oliver Stone (1991) ou Tombstone de George Pan Cosmatos (1993), il l’est beaucoup moins, par exemple de Batman Forever de Joel Schumacher (1995) pour lequel il a endossé la fameuse tenue de l’homme chauve-souris, qui pour lui empêche de développer convenablement son jeu. Pour cette raison, il refusera l’épisode suivant, ce qui lui coûtera très cher pour la suite de sa carrière. C’est à ce moment qu’il sera considéré comme un comédien difficile, voire capricieux et ingérable.
Les images sur la déroute annoncée lors de tournage de L’île du docteur Moreau de John Frankenheimer (The Island of the Dr Moreau, 1996) se sont avérées quant à elles largement prémonitoires.
Son parcours sera en effet plus difficile à partir des années 2000, jusqu’à son retour au théâtre pour une adaptation de la vie de Mark Twain, dont il a lui-même écrit le texte et assuré la mise en scène, avant que la maladie n’interrompe la tournée entreprise.
Aujourd’hui, en quelque sorte apaisé malgré les inquiétudes de la maladie, Val Kilmer s’est lancé dans le scrapbooking et ouvert une galerie où il invite de jeunes artistes. Il participe volontiers à des manifestations qui célèbrent ses anciens succès.
Facétieux, allant parfois jusqu’à agacer son entourage, notamment ses deux enfants très présents, il a un regard sans concession mais aussi sans amertume sur son parcours.
Un témoignage exceptionnel et un regard inédit sur le monde du cinéma de ces quarante dernières années.
En France en 2021, le film a été présenté au festival de Cannes dans la section Cannes Première et au festival du film américain de Deauville dans la sélection Les docs de l’oncle Sam.
Galerie photos
Votre avis
Pour participer à ce forum, vous devez vous enregistrer au préalable. Merci d’indiquer ci-dessous l’identifiant personnel qui vous a été fourni. Si vous n’êtes pas enregistré, vous devez vous inscrire.
aVoir-aLire.com, dont le contenu est produit bénévolement par une association culturelle à but non lucratif, respecte les droits d’auteur et s’est toujours engagé à être rigoureux sur ce point, dans le respect du travail des artistes que nous cherchons à valoriser. Les photos sont utilisées à des fins illustratives et non dans un but d’exploitation commerciale. Après plusieurs décennies d’existence, des dizaines de milliers d’articles, et une évolution de notre équipe de rédacteurs, mais aussi des droits sur certains clichés repris sur notre plateforme, nous comptons sur la bienveillance et vigilance de chaque lecteur - anonyme, distributeur, attaché de presse, artiste, photographe. Ayez la gentillesse de contacter Frédéric Michel, rédacteur en chef, si certaines photographies ne sont pas ou ne sont plus utilisables, si les crédits doivent être modifiés ou ajoutés. Nous nous engageons à retirer toutes photos litigieuses. Merci pour votre compréhension.