Last chance for love
Le 4 mars 2014
Escapade parisienne au goût de poussière, le dernier long-métrage de Roger Michell trinque à la santé des amours révolus et éternels.
- Réalisateur : Roger Michell
- Acteurs : Jeff Goldblum, Jim Broadbent, Lindsay Duncan, Olly Alexander, Igor Gotesman
- Genre : Comédie dramatique
- Nationalité : Britannique
- Distributeur : ARP Sélection
- Durée : 1h33mn
- Titre original : Le Week-End
- Date de sortie : 5 mars 2014
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Résumé : Un couple anglais vient à Paris fêter leurs trente ans de mariage. Ils redécouvrent la ville, mais aussi l’humour, la fantaisie, et le plaisir d’être ensemble.
Critique : Au détour d’un boulevard, à l’angle d’une avenue, un couple se querelle. Leurs chamailleries mesquines ont un goût d’asphalte. Ils s’incriminent l’un l’autre de n’avoir su pallier la course du temps. La Ville Lumière jette une ombre sur les passions fanées d’enfants adultes. Des décennies auparavant, dans un décor fort semblable à celui-ci, Jacques Brel augurait « Et plus le temps nous fait cortège, et plus le temps nous fait tourment. Mais n’est-ce pas le pire piège, que vivre en paix pour des amants ? »
- © ARP Sélection
Nick et Lindsay Burrows, enseignants britanniques, décident de se soustraire à la monotonie de leur quotidien et de célébrer leurs noces de perle dans la capitale française. Faute d’avoir insufflé quelque consistance à leur vécu, ils s’y imbibent de fantasmes et de réminiscences biaisées. En prescrivant à leurs vieux jours une cure d’introspection, les époux singent la parade nuptiale de milliers d’âmes seules.
Absorbé par les pas de cette valse désarticulée, le couple sexagénaire rivalise de traits d’esprits. Ils s’échinent dans un combat perdu d’avance, qu’ils mènent avec la hargne du désespoir contre le temps, la société et contre eux-mêmes. Lorsque l’amour flétri, que la fougue s’altère, que la bataille inconsciente pour marquer l’Histoire se solde par un échec, lorsque ni enfants, ni carrière professionnelle ne sauraient combler le vide infini... Que reste-il ? L’autre. On aime à le haïr, sans pouvoir le détester trop.
- © ARP Sélection
D’hôtels en restaurants et de bistrots en musées, Lindsay Duncan et Jim Broadbent ravivent les chairs de leurs élans. Sous couvert de dénoncer leurs travers respectifs, ils exposent naïvement la tendresse qui les unit. A travers la pudeur de cadres modestes, Roger Michell prouve que l’affection peut être pour lui autre chose qu’un Coup de foudre convenu, à Notting Hill ou ailleurs. Et l’on se prend à rêver d’amour, le temps d’Un week-end à Paris.
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