Le 8 septembre 2022
Un documentaire qui résume les soixante-dix ans de règne d’Elizabeth II. Un portrait espiègle mais respectueux en forme de joyeux kaléidoscope.


- Réalisateur : Roger Michell
- Genre : Documentaire
- Nationalité : Britannique
- Distributeur : Pathé Live, Originals Factory
- Durée : 1h29mn
- Titre original : Elizabeth : a Portrait in Part(s)
- Date de sortie : 2 juin 2022

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Résumé : Des images d’archives, inédites ou pas, retracent le parcours exceptionnellement long de la reine d’Angleterre qui va bientôt fêter ses soixante-dix ans de règne.
Critique : Ce documentaire qui a été conçu avec le concours de Buckingham, retrace non pas soixante-dix ans de règne, mais plutôt les soixante-dix ans de la vie d’une reine. Cette longévité extraordinaire nous replonge tous, aussi loin que l’on se retourne en arrière, dans des événements qui ont forcément accompagné les actualités publiques que nous avons forcément suivies. Il faut dire que cette famille royale a particulièrement alimenté l’information, parfois même à ses dépends.
- Copyright The Print Color/Alamy Stock Photo
Le principe original du film est qu’il n’utilise exclusivement que des images existantes, publiques ou privées, et se passe de tout interview et de tout commentaire.
L’œuvre est divisée en plusieurs épisodes, non pas par ordre chronologique, mais par thème. Ainsi, par un enchaînement habile de courtes séquences, on navigue entre passé et présent, entre couleur et noir et blanc, où sont présentés aussi bien des actualités que des images plus personnelles. Mais, quelle que soit la provenance du matériau, on ne verra la souveraine que dans des situations publiques.
L’accumulation d’images non dénuées d’humour, décrit au final, sans se mêler de politique, le parcours d’une femme au destin incroyable, qui participe quelque part à notre mémoire collective. Tout passe, tout change... et la reine est toujours là.
Elle est toujours souriante, accommodante et respectant le protocole à la lettre ; on se rend compte alors de ce qu’elle apprécie particulièrement : il faut notamment la voir rayonnante dès qu’elle est en présence de chevaux.
Un document très respectueux certes, mais qui, mine de rien, nous rappelle, partant de la Grande-Bretagne, l’essentiel des événements de la seconde partie du XXe et du début du XXIe siècle.
Le cinéaste Roger Michell, à qui l’on doit notamment "Coup de foudre à Notting Hill" ("Notting Hill" 1999) réalisait là son dernier film. Il est décédé le 22 septembre 2021.