Les nouvelles aventures de Lapinot . Un monde un peu meilleur - La chronique BD

Lapinot et Richard assistent au créneau un peu musclé d’un automobiliste. Richard dit être le propriétaire de la voiture touchée. Résultat, le chauffard le frappe avant d’abîmer davantage le véhicule. Assumant la situation à la place de son ami, Lapinot laisse ses coordonnées sur la voiture afin d’être contacté par le véritable propriétaire et de lui expliquer les faits. Il en résulte des conséquences multiples et variées !

Avant même sa lecture, cet album suscite joie et surprise. La joie est celle de retrouver Lapinot, qui plus est dans un format (le quarante-huit pages couleurs) où on ne l’a pas vu depuis 2004. La surprise provient de l’éditeur : l’Association, structure co-fondée par Lewis Trondheim et premier éditeur du personnage, dont la création reposa en partie sur l’opposition aux formats préétablis, le quarante-huit pages cartonné couleurs (qui donne son nom à la collection « 48CC ») étant emblématique de ces derniers.

Comme pour la plupart des précédents, ce tome nous attrape dès ses premières pages et joutes verbales. Ce qui fait depuis toujours la force de la série est là : humour décalé et décapant, échanges aiguisés et absurdes (notamment entre Lapinot et Richard), quiproquos à répétition… À l’instar de quelques autres albums de la série, Richard, particulièrement en forme, est aussi important que Lapinot. S’il y a un léger flottement vers la fin (la scène dans le bar), le rythme est plutôt soutenu et ces pages sont le plus souvent savoureuses et très drôles. Certains reprocheront à Trondheim de se reposer sur ses acquis, mais, au final, cela n’a pas grande importance : nous sommes ravis de retrouver Lapinot dans ce format et quelques partis pris pimentent l’aventure (le changement de comportement de Nadia, par exemple). Enfin, savoir que le grand Lewis a d’ores et déjà prévu une prochaine aventure fait office de cerise sur le gâteau !