Un crime - Jacques Deray - critique

Critique : Le soir même de sa libération, Frédéric demande à l’avocat de le retrouver dans l’appartement familial. Il lui annonce contre toute attente qu’il est bien le responsable du double meurtre. Le film va se dérouler, quasiment en huis clos le temps d’une nuit.

On se demande qui des auteurs ou des acteurs a vraiment cru à ce film à l’intrigue paresseuse, qui de plus semble interminable, en plus d’être particulièrement improbable.
Pourtant, le projet était porté par une belle brochette d’habitués du film policier : adapté d’un roman de Gilles Perrault, le scénario est signé Jean Curtelin qui a travaillé avec André Cayatte et Yves Boisset ; Alain Delon lui-même également producteur ; et le réalisateur Jacques Deray. Ce dernier a à son actif quelques-uns des polars les plus significatifs des années 1970.
Mais rien n’y fait, la mayonnaise ne prend pas, et tout sombre dans un véritable ennui. Seul, le jeune Manuel Blanc, tout droit sorti de chez André Téchiné (J’embrasse pas 1991), met un peu de cœur à l’ouvrage face à un Alain Delon tout même peu concerné par son rôle d’avocat brillant et intègre.

Malgré l’échec commercial et critique de ce film, le duo Delon/Deray se reformera pour une adaptation de Georges Simenon avec L’ours en peluche (1994), qui sera aussi la dernière réalisation cinéma de Jacques Deray.