Le 27 octobre 2015
Un drame poignant qui signe la fin du néoréalisme.
- Réalisateur : Vittorio De Sica
- Acteurs : Carlo Battisti, Maria Pia Casilio
- Genre : Drame, Noir et blanc
- Nationalité : Italien
- Editeur vidéo : M6 Vidéo
- Durée : 1h20mn
- Date de sortie : 10 octobre 1952
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– Sortie DVD : le 21 octobre 2015
Un drame poignant qui signe la fin du néoréalisme.
L’argument : Umberto Domenico Ferrari, un vieux professeur à la retraite, essaie tant bien que mal de survivre avec le peu de ressources dont il dispose.
Le film : Umberto D ; s’ouvre sur une manifestation de retraités pour obtenir de l’état une pension digne, manifestation vite réprimée car « sans autorisation ». Au fond c’est le programme de ce film : la dignité est bafouée, l’indifférence totale. De Sica travaille un ton finalement peu utilisé par les « grands » : le pathétique. Les séquences s’enchaînent, effrayantes, qui condamnent le vieil Umberto à toujours plus de solitude. Les moments d’émotion abondent, souvent lié au chien Flike, qui sert de soutien, le seul avec la petite bonne qui vit un autre drame.
A travers l’itinéraire sordide de son personnage, de Sica fait évidemment un film social, comme l’étaient Le Voleur de Bicyclette ou Sciuscià, qui dénonce violemment injustice et mépris. Cela lui valut des ennuis avec le gouvernement italien et le priva sans doute d’un prix à Cannes.
Reste que, malgré une musique excessive, Umberto D. est représentatif d’un art consommé : la manière dont le réalisateur distille des détails significatifs (les insectes sur le mur, par exemple), le traitement de séquences dramatiques (les deux tentatives de suicide, le gazage à la fourrière), et même la fin faussement optimiste élèvent cette œuvre qui signe la fin du néoréalisme au rang de grand film humaniste, aussi douloureux que simplement beau.
La critique : ICI
Les suppléments :
En 28 minutes, Jean A. Gili multiplie les approches du film ; il évoque la carrière de De Sica, des anecdotes, l’importance des comédiens, le travail avec son scénariste , mais aussi des analyses attentives. Son savoir encyclopédique fait encore merveille.
L’image :
La restauration, sans faire de merveilles, rend la copie parfaitement lisible avec un grain plus ou moins présent.
Le son :
La seule piste 2.0 mono livre un son éraillé, étroit, avec des fluctuations gênantes.
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