Le 20 août 2013

- Scénariste : Vasco Brondi>
- Dessinateur : Andrea Bruno
- Collection : Le Signe Noir
- Editeur : Rackham
- Date de sortie : 1er août 2013
Quelques mots sur la nouvelle bande dessinée des éditons Rackham.
Quelques mots sur la nouvelle bande dessinée des éditons Rackham.
Intitulée Comme les traits que laissent les avions de Vasco Brondi et Andrea Bruno, cette bande dessinée sort en librairie le 22 août.
Les personnages principaux s’appellent Micol, une fille aux longs cheveux roux qui s’échappent de son casque intégral, et Rachid, un immigré qui ne quitte jamais son maillot de foot. Âgés de vingt ans, Micol et Rachid partagent un point commun, la précarité qu’ils affrontent chacun à leur manière. Mais pas seulement puisque tous les deux rêvent ; l’une de son grand amour perdu quelque part entre l’héroïne et les rues de Berlin, l’autre d’un travail normal et d’une maison. Cependant la cruauté de la réalité les rattrape bien vite, Micol perdant son job tandis que Rachid est accusé d’un vol qu’il n’a pas commis.
Vient le moment alors de changer de vie, le moment de partir, peut-être. Mais vient aussi le temps des rencontres puisque leurs chemins se croisent dans le phone center d’une banlieue morne, sous un ciel sans cesse traversé par les sillages blancs des avions. Et ils vont découvrir que malgré leurs différences, le paradoxe auquel ils sont confrontés, peur du départ et nécessité de chercher ailleurs un futur meilleur, les rapprochera fatalement. Une rencontre, donc, de laquelle va forcément ressortir quelque chose : une amitié, une histoire d’amour, qui sait...
Cet album prend pied dans la situation de l’Italie contemporaine.
Derrière les visages fermés des protagonistes de Comme les traits que laissent les avions défilent les rêves, les peurs et les espoirs de toute une génération, d’ici et d’ailleurs ; comme un fleuve qui ne cesse jamais de couler sous sa surface gelée. Un récit tout en ellipses, porté par l’écriture sèche, essentielle, de Brondi et le pinceau fébrile de Bruno.
Un bel album qu’il serait dommage de rater.