Tous les soleils à l’aube dorment encore un peu...
Le 27 septembre 2011
Une comédie lumineuse et rayonnante de bonheur, à (re)découvrir en DVD.

- Réalisateur : Philippe Claudel
- Acteurs : Neri Marcorè, Clotilde Courau, Stefano Accorsi
- Genre : Comédie
- Editeur vidéo : UGC Vidéo
- Date de sortie : 30 mars 2011
- Plus d'informations : http://www.ugcdistribution.fr/film/...

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– Durée : 1h41mn
– Sortie DVD : 7 septembre 2011
Une comédie lumineuse et rayonnante qui réjouit la pupille.
L’argument : Alessandro est un professeur italien de musique baroque qui vit à Strasbourg avec Irina, sa fille de 15 ans, en pleine crise, et son frère Crampone, un gentil fou anarchiste qui ne cesse de demander le statut de réfugié politique depuis que Berlusconi est au pouvoir.
Parfois, Alessandro a l’impression d’avoir deux adolescents à élever, alors qu’il ne se rend même pas compte qu’il est lui-même démuni face à l’existence. Voulant être un père modèle, il en a oublié de reconstruire sa vie amoureuse, d’autant plus qu’il est entouré d’une bande de copains dont la fantaisie burlesque l’empêche de se sentir seul.
Mais au moment où sa fille découvre les premiers émois de l’amour, sans qu’il s’y attende, tout va basculer pour Alessandro...
Le film :
Oscillant entre le dynamisme des éclats de rire et la délicatesse des premiers émois, Tous les soleils est un de ces films sans prétention dont le charme naturel nous séduit par surprise. Avec ce deuxième long-métrage, Philippe Claudel confirme son statut de cinéaste des "bons sentiments". Ici l’émotion semble toujours suspendue sur un fil, prêt à céder. Les personnages, véritables équilibristes, y déambulent avec grâce et regards, parfois presque sans mot. Le drame n’est pas frappant mais latent, caché dans les tiroirs du passé, étouffant et vivace. L’histoire d’un père, d’une fille, de la mort, d’un deuil, et de l’éveil au monde. Au final une belle brochette d’acteurs, une écriture sincère et une ambiance feutrée pour un joli petit film pas si léger que ça.
Retrouvez ici la critique de Tous les soleils
Les suppléments :
Un menu DVD classique qui n’inspire pas vraiment : scènes coupées, entretien avec le réalisateur, clip/making-of,... Si les séquences additionnelles n’ont que peu d’intérêt, la rencontre avec Philippe Claudel est bien structurée, intelligente et efficace. Sous ses mots, le film prend une nouvelle ampleur, pas forcément entraperçue à la première vision. On y comprend mieux le choix de l’italianité pour les personnages, la sélection d’une actrice au corps de nymphette pour le rôle d’une adolescente, mais aussi les dessous politiquement engagés de l’histoire, qui, pour le réalisateur ont une tonalité toute particulière. Peu de saveur par contre pour le clip "Kilo d’oranges" et le soap opéra "amours cliniques" proposés en fin de bonus.
Image :
Le point fort de l’édition. Une très belle photographie (Denis Lenoir) soyeuse et douillette à l’image de tous ces soleils orangés qui colorent le film. La définition proche de la perfection démultiplie les détails et nuances. Les séquences en campagne alsacienne procurent de belles bouffées d’air frais. Un plongeon réussi dans le petit écran.
Son :
Bonne homogénéité de l’ensemble. Une version 5.1 qui respecte l’accoustique vibrante de la tarentelle italienne. Un atout majeur dans la résonnance baroque de certaines scènes (on retiendra surtout l’inoubliable danse de la tarentule réalisé par Stefano Accorsi, perché sur une table devant ses étudiants). Une qualité d’enregistrement qui offre un vrai dynamisme à ce récit, littéralement porté par la musique.