Mortel transfert
Le 15 octobre 2013
Twilight continue d’encourager les studios à explorer les confins de la mièvrerie. La preuve avec cette nouvelle adaptation d’un best-seller adolescent.
- Réalisateur : Harald Zwart
- Acteurs : Kevin Zegers, Lena Headey, Robert Sheehan, Lily Collins, Jamie Campbell Bower
- Genre : Fantastique, Teen movie, Heroic fantasy, Film de vampire
- Durée : 2h10mn
- Date télé : 15 septembre 2019 21:05
- Chaîne : W9
- Titre original : The Mortal Instruments: City of Bones
- Date de sortie : 16 octobre 2013
Twilight continue d’encourager les studios à explorer les confins de la mièvrerie. La preuve avec cette nouvelle adaptation d’un best-seller adolescent.
L’argument : New York, de nos jours. Au cours d’une soirée, Clary, 15 ans, est témoin d’un meurtre. Elle est terrifiée lorsque le corps de la victime disparaît mystérieusement devant ses yeux... Elle découvre alors l’existence d’une guerre invisible entre des forces démoniaques et la société secrète des Chasseurs d’Ombres. Le mystérieux Jace est l’un d’entre eux. À ses côtés, Clary va jouer dans cette aventure un rôle qu’elle n’aurait jamais imaginé.
Notre avis : Les studios s’épuisent à exploiter le filon des teens-movies en sortant d’énièmes variations « Twilight-likesques » qui, pour la plupart, s’avèrent toutes des flops avérés au box-office. The mortal Instruments risque comme tous ses comparses (Sublimes Créatures, Les Âmes vagabondes...) de finir au placard. En effet, avec "seulement" 30 millions de dollars empochés au box-office américain (pour un budget de 60 millions), les producteurs s’interrogent actuellement à notre grand dam quant à la possibilité de sortir la suite de la saga.
Pourtant, beaucoup d’éléments présageaient cette déroute. Principalement la présence d’Harald Zwart aux commandes (Karaté kid (le remake), La panthère rose 2), qui nous faisait frémir de peur dès l’annonce du projet. Nos préjugés étaient sur ce point légitimes. La mise en scène est dénuée de toute âme et de tout style. En usant d’une composition trop sobre, le film se trouve non seulement aseptisé et fade, mais vidé du peu de substance que les fans estimaient trouver dans le roman de gare de Cassandra Clare. Il manque un auteur aux commandes !
© UGC Distribution
L’univers fantastique de The mortal instruments qui nous introduit à la vie commune des Hommes, des Démons et des chasseurs d’Ombres, s’autodétruit en devenant une caricature de lui-même. La trame scénaristique suinte d’un académisme hollywoodien gras, entraînant fatalement tous les déboires d’un scénario standardisé : une intrigue plate, des personnages archétypaux, l’habituel triangle amoureux, des twists attendus et une trame cousue non plus de fil blanc mais de câble d’amarrage.
Toutes les créatures présentées dans le film, qu’elles soient de maléfiques êtres ou simplement humaines, ne sont que des caricatures d’elles-mêmes. On notera l’absence totale de ligne de dialogue pour les vampires, leurs costumes étant assez éloquents : les dents longues et leurs mines blafardes effectuant tout le travail d’acteur à la place des comédiens. Les loups-garous, chasseurs d’Ombres et autres démons se passeront quant à eux de développements psychologiques, La cité des ténèbres se bornant à une vision manichéenne crasse et assumée : les gentils contre les méchants.
De plus, le parti pris de The mortal instrument en tant teen-movie n’est pas mené à terme, multipliant les scènes d’actions anesthésiées bien que létales. On pourra de la même manière souligner le fait qu’un couteau s’enfonçant dans une boîte crânienne ne cause aucune souffrance, ni aucune cicatrice à un loup garou digne de ce nom. La violence est aussi aseptisée que l’écrin qui l’accueille.
© UGC Distribution
La pauvreté du scénario développé ne laisse donc au metteur en scène aucun autre choix que de multiplier les références populaires afin de contenter le plus large public. Les fans apprécieront donc une scène de boîte de nuit évoquant Blade II, le romantisme pompier à la Twilight, l’univers niais tout droit sortie d’un épisode exclusif de Once upon a Time ainsi que les personnages inspirés de la série Teen Wolf.
Face à cet amas de ratés, nous tentons tant bien que mal de trouver la rédemption dans le casting, mais force est de constater qu’il a lui aussi été passé au crible des impératifs de production. Lily Collins (Clary Fray), une des figures montantes actuelles, est enfermée dans le nouvel archétype des héroïnes de teens movies (Alice Englert dans Sublimes créatures ou encore Saoirse Ronan dans Les âmes vagabondes) et peine à insuffler de la consistance à son personnage . A ses côtés, Jamie Campbell Bower (Jace Wayland) devient quant à lui l’aimant à collégiennes et il fait fi de tous les potentiels présents comme Lena Headey, Kevin Durand ou encore Robert Sheenhan, tous métamorphosés en coquilles vides et autres clichés poisseux. Rien ne parvient donc à sauver The mortals instruments du néant qui le compose. Il en résulte une histoire proche d’un pilote de série-TV qui ne semble en aucun cas convenir au grand écran.
© UGC Distribution
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Manon1217 2 novembre 2013
The Mortal Instruments : la Cité des ténèbres - la critique du film
La seule chose pour laquelle je suis d’accords avec cet article est que la présence d’un auteur aurais pu rendre certains détails de ce film meilleurs qu’ils ne le sont déjà. Pour moi, ce film est génial, les effets spéciaux étant très bien fait ainsi que les scènes d’actions. Contrairement à ce que l’on pourrait penser, ce film est tout sauf une caricature de lui-même ou un fade copie d’autres films déjà parus. Par exemple le fait que les vampires soient considérés comme des ennemis et non comme des sexes-symboles comme ont peut le voir dans d’autres film ou livres, ainsi que le sujet du triangle amoureux souvent abordé est très peut présent. Malheureusement le succès en Amérique n’étant pas présent, le deuxième volet était peut assuré mais au final il sera fait. Pour en revenir à cet article est brodé de mensonges et je tient aussi à signaler que Twilight ( si souvent comparé par l’auteur de cette article ) a lui aussi était victime d’un immense Flop a son premier film, mais a fait une remonté fulgurente au deuxième. La production de The Mortal Instruments espère donc le même succès malgré la différence des deux films.
Frédéric Mignard 30 mai 2015
The Mortal Instruments : la Cité des ténèbres - la critique du film
Produit adolescent sans aucune once d’originalité, qui se complaît dans les formules pour gamines en manque d’émotions fantaisistes. Aussi laid et télévisuel que son affiche.