Concert du siècle
Le 14 décembre 2005
Un must musical et cinématographique. Tellement bon qu’on aurait aimé passer plus de temps avec les musiciens.
- Réalisateur : Martin Scorsese
- Genre : Documentaire, Musical
- Nationalité : Américain
- Durée : 1h57mn
- Date de sortie : 30 juin 1978
- Festival : Festival de Cannes 2022
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– Sélection officielle Cannes 2022 : Cannes Classics
Critique : Nous l’avouerons d’entrée, pour nous laver de cette ignorance. Votre serviteur n’avais jamais entendu parlé de The Band avant de voir The Last Waltz. Pourtant, à entendre l’ultime concert que ces cinq gaillards donnèrent en 1976 à San Francisco, on regrette vite de ne pas avoir fouillé plus méticuleusement dans les bacs à disques de nos géniteurs (lorsqu’on n’a pas eu la chance d’être de ce monde pour se déplacer à "Frisco" ce jour-là...). The Last Waltz est un documentaire d’une simplicité qui n’a d’égale que son efficacité. Le concert est filmé dans sa quasi intégralité, sobrement, mais non sans classe, morceau par morceau. On ne voit pas le public. Tout se passe sur la scène. Tout, c’est-à-dire un grand moment de musique. Peu importe de ne pas connaître le répertoire de The Band. Il est ainsi résumé par un échange avec un de ses membres : "C’est un mélange de blues, de bluegrass et de country, qui naît à Memphis. - Et vous appelez ça comment ? - Du rock’n’roll." Tout simplement.
Et le rock’n’roll de ce concert-là n’est pas un simple étalage de répertoire. Voici que débarque sur scène une véritable dream team rock et blues : Mesdames et Messieurs, Neil Diamond, Joni Mitchell, Van Morisson, Ringo StarR, Muddy Waters, Neil Young, Eric Clapton et, bien entendu, Bob Dylan, sorte de mentor du groupe. Et on en passe. Quand tout ce petit monde se retrouve pour un I Shall Be Released final, on tient tout bonnement un moment historique, symbole de la fin des années dorées du rock’n’roll. Et la classe avec laquelle The Band sait s’effacer derrière ses guests (alors même que c’est leur dernière apparition sur scène) prouve son amour de la musique.
Entre les morceaux, Martin Scorsese se charge d’interviewer les musiciens. Les scènes sont brèves, vivantes, spontanées et drôles. Mais ce qui plane surtout, c’est, malgré la décision mûrement réfléchie de quitter la scène, la nostalgie et la tristesse d’en finir avec quinze années de route. "Parce que sinon tu craques. C’est pas une vie possible plus longtemps", lâchent des rockers plutôt sages et franchement - Robbie Robertson, le leader du groupe en tête - captivants dans leurs histoires, leurs souvenirs. C’est justement la part trop limitée accordée à ces interviews qui constitue le talon d’Achille de The Last Waltz. Malheureusement, les meilleures choses ont aussi une fin.
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