The Forest - la critique

Aujourd’hui disponible en dvd et Blu-ray, le dernier Darren Lynn Bousman, capable du pire avec entre autre des épisodes de la saga Saw complètement ratés, s’attaque à la légende du diable du New Jersey.

L’argument : Malgré leurs réticences, Richard Marlow emmène sa femme Cynthia, leur jeune fils Danny et leur fille adolescente Sadie, à Pine Barrens pour un long week end de camping en famille. Peu après leur arrivée dans les bois, ils se retrouvent confrontés à des mutilations animales qui pourraient bien être l’oeuvre d’une monstrueuse créature légendaire : le Diable de Jersey… Mais lorsque les corps mutilés d’un campeur disparu et d’un collégien sont découverts, les Marlow comprennent que le Diable de Jersey n’est pas un mythe et qu’ils vont devoir se battre pour rester en vie…

Notre avis : Si à première vue, l’affiche et le synopsis de The Forest avaient de quoi attiser un minimum la curiosité du fan de genre endurci, le nom de son réalisateur aurait, quant à lui, plutôt tendance à nous faire faire machine arrière et remballer notre engouement de départ. Coupable des infâmes Saw 2 et 4 (le 3 restant un peu plus réussi), on pouvait s’attendre au pire, évidemment, ce n’est pas The Forest qui viendra changer la donne...

Le film commence comme un banal survival forestier basé sur la légende du diable du New Jersey, une créature hybride qui serait le fruit du treizième accouchement d’une sorcière. Un père (Stephen Moyer) encore perturbé par des évènements étranges vécus durant sa jeunesse décide d’emmener sa petite famille faire du camping en forêt, histoire de se retrouver au grand air. Malheureusement les campings ne sont plus ce qu’ils étaient, la technologie ayant envahie ces lieux auparavant paisibles (I-pod, ordinateurs portables, chaînes stéréo...). Passer du temps aux côtés de ce matériel superflu a le don d’agacer notre père de famille qui décide alors d’aller s’installer plus loin dans la forêt en dépit d’une prétendue attaque d’ours dans le secteur...où comment se jeter dans la gueule du "diable" avec toute la délicatesse d’un éléphant dans un magasin de porcelaine ! On ne mentira pas si on vous dit qu’on a connu des choix scénaristiques beaucoup plus subtils dans le genre.

La suite n’est qu’un enchaînement de scènes mollassonnes. Pour foutre la frousse au spectateur, il faudra chercher ailleurs, car ce n’est effectivement pas les rares apparitions de la créature qui parviendront à vous hérisser les poils (elles vont plutôt vous amuser par leur côté grotesque), ni les délires psychotiques du paternel luttant entre réalité et hallucinations qui viendront redresser un tant soit peu la barre (piètre comédien au passage pour évoquer le seuil de la folie). La seule scène qui fonctionne est celle du feu de camp nocturne nous relatant la légende de la prétendue bête, un classique intemporel, mais pour une once d’originalité les efforts mis en place sont extrêmement minces. Une scène post-générique existe si vous avez eu la patience d’aller jusque là, histoire de se fendre une dernière fois la poire.
Tournez-vous plutôt vers Severance, Manhunt ou encore Dog Soldier dans la catégorie des survival forestiers efficaces car The Forest a tout de la ballade pénible bourrée de mauvais clichés du genre et restera une oeuvre mineure destinée à tomber très rapidement dans l’oubli. Bref, un DTV.