Tetsumin T1 - La chronique BD.

Keita Suguhara est de retour après sa participation au scénario de Murder Incarnation avec Tetsumin , chez Komikku encore une fois !

Sasarai, petite île du Japon habitée par 3500 habitants. C’est là que vit Miro, lycéenne pleine de phobies mais sans histoires. Un soir, elle trouve un étrange téléphone. Rendez-vous est pris avec le mystérieux propriétaire pour restituer le portable. Problème, Miro se fait agresser une fois au temple où devait avoir lieu le rendez-vous. Un homme de fer ayant l’apparence d’un habitant l’attaque avant qu’un ami lycéen ne la sorte de là. Sous le choc, l’inconnu lui explique alors qu’un dixième de la population est déjà remplacée par ces êtres de fer. L’invasion a commencé. Qui est déjà à leur botte ? Le cauchemar commence pour la fragile Miro.

Ils sont parmi nous. Miro Takizawa les a vus. Bienvenu dans un univers à la Blade Runner , Les Envahisseurs ou encore Terminator . Une invasion bien comme il faut dans le respect des codes SF. Une jeune fille témoin de l’invasion, un policier bien gentil qui vous dit : "on s’en occupe, ne vous inquiétez pas", un duo amoureux (il en faut bien un), un inconnu parano mais bien renseigné, un lieu isolé. Bref tout y est ! Même la couverture est dans le ton, un peu kitsch et flippante !

Alors, que renferme cette nouvelle série courte en 3 tomes ?
Peut-être que Miro n’est pas ce qu’elle voudrait être ? Si le héros, ici l’héroïne, était en fait originaire du mauvais côté ?
Par conséquent, pourquoi se sent-elle comme si elle était parfaitement normale ? S’enchaîne alors un double cauchemar pour Miro : qui est-elle et jusqu’où l’invasion est-elle avancée ? Avec ce qu’il faut de réflexion personnelle sur le transfert de mémoire, humain ou non... Toutes ces questions propres au genre. Une pointe d’Isaac Asimov, dites-vous ? Très certainement.

En conclusion, ce premier volume ne nous fait pas décoller et n’engage pas beaucoup par sa couverture (rattrapée par un dessin assez expressif surtout quand l’angoisse l’emporte). Pourtant c’est propre avec un petit final surprenant et prometteur qui nous incite à lire la suite de cette série.