Terminator Genisys : la critique américaine déçue

"Futile", d’après Variety... Lisse, trop sexy... Terminator 2015 n’est pas celui de 1985 et James Cameron a beau nous dire que l’on va adorer cette nouvelle itération, la presse anglo-saxonne en est moins convaincue. Revue de presse US.

Prévu pour une sortie lors du week-end symbolique correspondant à l’Independence Day, le nouveau Terminator est censé remettre Arnold Schwarnegger aux affaires. Après une bonne demi douzaine de flops de séries B, l’acteur pose sur la table sa carte ultime et incarne donc l’increvable Terminator dans un 5e volet qui a été dévoilé à des happy few sur la capitale, car, pour une fois pour un blockbuster de cette importance, le distributeur français a préféré être discret. Il faut dire que pour Paramount, il faut se mettre sur le droit chemin après un début d’année peu folichon : Bob l éponge a bien marché, 162M$, mais le studio n’a sorti que 2 autres titres, Le Projet Almanac et Hit Tube Machine 2, deux flops. Il faut donc revenir dans la course au cœur d’une industrie dominée par Disney et Universal, en 2015.
Le studio qui sortira aussi le très attendu Mission Impossible Rogue Nation et Paranormal Activity 5 cette année, doit pourtant s’inquiéter des premiers échos qui émergent sur la toile, notamment américains, essentiellement négatifs.
(C) Paramount Pictures France
De façon alarmiste, nos confrères d’Hollywood Reporter dénoncent un film PG-13, quand les trois autres segments avec Schwarzy étaient classés R et bénéficiaient de la violence inhérente à la saga. Ils évoquent ainsi des scènes d’action diluées et répétitives, des passages obligés dépourvus de créativité visuelles, une violence fabriquée et photographiée.
La bible du business américain, Variety, parle d’une oeuvre terriblement futile, qui se prend au jeu de son histoire, se régénérant à l’infini pour courtiser un public jeune. En gros, la critique nous promet un packaging plus lisse, plus sexy (les deux acteurs face à l’ancien gouverneur) pour perpétuer le mythe...
Pour The Wrap, le film est peu solide malgré des acteurs corrects... Pour eux le film de Alan Taylor (Thor 2) est l’illustration du toujours plus qui signifie moins : plus de robots de différents modèles, plus de voyages dans le temps, plus d’itérations du cyborg T-800, et des pistes pour plein de suites...

Le journaliste de The Verge, enthousiaste quant aux séquences d’effets spéciaux, s’attriste de la présence peu imposante de Emilia Clark, en retrait par rapport à Game of Thrones, et surtout se lasse d’une tendance à la nostalgie qui frappe Hollywood. Selon lui les reboots et blockbusters modernes nous rappellent activement à quel point ils sont inférieurs à leurs prédécesseurs. Il compare notamment le film au nouveau Jurassic Park qui a raflé le pactole en empochant 500M$ aux USA en jouant la carte de la nostalgie.
Comme vous trouverez peu de critiques en France d’ici mercredi, nous vous proposons les liens vers les critiques sur cette page, qui vous donneront envie ou non de vous engager sur Les Profs 2 ou Terminator Genisys, ce mercredi 1er juillet, ultime jour de la Fête du Cinéma.

(C) Paramount Pictures France