Le 24 février 2017
Un documentaire touchant et révélateur.
- Réalisateur : Jeffrey Schwarz
- Acteur : Tab Hunter
- Genre : Documentaire, LGBTQIA+
- Nationalité : Américain
- Editeur vidéo : Outplay
- Durée : 1h30mn
- Date de sortie : 24 février 2017
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– Sortie DVD : le 24 février 2017
– Année de production : 2015
Résumé : Tout au long des années 50, Tab Hunter est l’acteur numéro 1 au box-office. Sex symbol, il se partage le marché des coeurs tendres avec James Dean. James joue les rebelles tandis que Tab joue les anges blonds. Son physique séduit aussi bien les gamines que les mamans qui le sacrent gendre idéal. Pourtant Tab Hunter est gay. Il se confie aujourd’hui sur ce qu’a été sa carrière et comment il a pu vivre son homosexualité en tant qu’icône de l’âge d’or hollywoodien.
Notre avis : Tab Hunter est peu connu en France, bien oublié suite à une carrière dont peu de films émergent. Face caméra, il se raconte après avoir écrit un livre sur son parcours ; éliminons tout de suite l’aspect formel : le documentaire est on ne peut plus classique, dans son développement chronologique et son alternance témoignages / images d’époque. Rien d’inventif ni d’audacieux, le caractère plan-plan ne souffre pas d’exception. Sans doute est-ce dommage tant le matériau lui-même est riche et singulièrement touchant.
Avec un mélange de pudeur, de distance et d’émotion, l’acteur entreprend de se raconter ; ce faisant, c’est tout une époque qu’il fait revivre, celle des studios omnipotents et des comédiens considérés comme des produits à valoriser, et, comme le dit Hunter lui-même, interchangeables. Le portrait qu’il fait de l’Hollywood classique est particulièrement sombre, en proie aux volontés d’un Jack Warner, aux révélations toujours possibles des journaux à scandale ; in fine, c’est une véritable impossibilité de vivre qui s’exprime dans ce témoignage. Le contraste y est fort entre les apparences d’un jeune homme « sain » et souriant et les souffrances qu’il endure, contraint à la dissimulation perpétuelle et hanté par l’idée de péché. Contraste redoublé par le détachement amusé qu’il affecte pendant tout l’entretien, ayant depuis longtemps dit adieu à cette vie. Fort de sa sérénité actuelle, il peut sans esprit de revanche décrire précisément un monde hypocrite et cruel.
Si les anecdotes s’enchaînent avec brio, on retiendra surtout des moments forts d’émotion concernant sa mère ou son frère, et l’impression finale de rencontrer un homme simple, revenu de tout, infiniment sympathique et droit. Une belle rencontre, donc, qui justifie largement le film.
Les suppléments :
Un livret, plus esthétique qu’informatif, propose la filmographie de Hunter, mais surtout des photos de lui ; et, pour ceux qui n’auraient pas assez du film, un bonus de 35 minutes chapitré revient sur des points essentiels (la mère, les chevaux, l’homosexualité …), accompagné de l’indispensable bande-annonce.
Image et son :
La note est une moyenne sans véritable signification : entre les images les plus récentes de l’entretien et des archives parfois dégradées, il y a un abîme ; les deux pistes VOST 5.1 et 2.0 offrent évidemment la même alternance.
Galerie Photos
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