Le 27 octobre 2015
- Scénariste : Reki Kawahara>
- Dessinateurs : Abec, Tsubasa Haduki
- Genre : Shonen
- Editeur : Ototo
- Famille : Manga
- Date de sortie : 1er mars 2015
- Durée : 2-3
Fairy Dance, le nouvel arc de la série Sword Art OnLine se déroule sur trois volumes, que nous reste-t-il de cette seconde saga à la fin du troisième tome ? Réponse immédiatement !
Résumé :
Nous retrouvons Kirito dans la mauvaise posture où nous l’avions laissé à la fin du premier tome de ce nouvel arc, à savoir en compagnie de Leafa, sa nouvelle co-aventurière, face à une troupe d’adversaires peu sympathiques. Mais ce n’est pas une horde sauvage qui va stopper notre Kirikou – oups, Kirito, voulais-je dire – national ! Notre héros va pouvoir reprendre la suite de son aventure et tout faire pour retrouver l’élue de son cœur, Asuna et la sauver du coma artificiel où elle est maintenue dans le monde réel par le rival de Kirito, l’infâme et vil Sugo. Mais pour cela, il devra gravir l’arbre-monde de l’univers virtuel d’Alfheim et déjouer les pièges tendus par d’autres joueurs. Et comme Kirito a plus d’un tour dans son sac, l’objectif est atteignable.
Notre avis :
Kirito avance avec quelques difficultés dans sa quête. Quelques difficultés qu’il ne semble pas avoir trop de mal à surmonter. Si l’objectif, l’enjeu reste fort pour ce personnage et pour le lecteur, à savoir sauver Asuna des griffes de Sugo avant que celui-ici ne devienne complètement fou, les obstacles qui jalonnent sa route le long du tome deux et trois de ce second arc n’impressionnent ni Kirik... To, ni le lecteur. Et c’est bien dommage. Car la contrainte du premier arc était si fort, « tu meurs dans le jeu, tu meurs dans la vie » qu’on ne saisit pas bien quel est le drame de mourir dans ce jeu, où l’on se réveille vivant dans le monde réel mais on doit repartir de plus loin et refaire une partie de son voyage. La perte de temps à elle seule justifie-t-elle vraiment l’angoisse de mourir ?
On pourrait alors se pencher sur les obstacles psychologiques. Mais là aussi, pour Kirito, pas de question : Il doit retrouver Asuna. Point. Et même Poing. Dans la tronche de ceux d’en face de préférence !
En revanche, l’enjeu de la sœur de Kirito, qui joue le personnage de Leafa dans Alfheim, est beaucoup plus poignant. Amoureux de son frère – Kirito – depuis qu’elle sait qu’il n’est pas vraiment son frère, elle encaisse mal l’amour de Kirito pour Asuna. Mais elle va pourtant soutenir son « frère », qui n’a rien d’un faux-frère - et lui cacher ses vrais sentiments. Mais voilà qu’en tant que Leafa, elle rencontre Kirito sans savoir que c’est son frère – oui, Kirito est le nom de son avatar, mais pas son vrai nom -. Et elle va tomber amoureuse de Kirito, par dépit de ne pouvoir aimer son frère-qui-n-’-est-pas-son-frère ! Vous nous suivez ?
Et nous, lecteur, savons que l’objet de ses deux amours n’est en fait qu’une seule et même personne ! Comment va-t-elle réagir devant la vérité ?
Là, on a hâte d’en savoir plus, de voir cette intrigue amoureuse avancer. Elle trouve son apogée et sa résolution dans le tome trois. Bon, on ne vous dévoilera rien, si ce n’est que nous trouvons cette résolution un peu légère car tout d’un coup, tout retombe comme un soufflet percé !
En fait, il faut attendre le tome trois pour que Kiriko rencontre un adversaire à sa hauteur, en la personne de Sugo. Un combat qui prendra place dans deux mondes et là, on se demande un peu comment notre héros va s’en sortir. Quand la résolution arrive, nous restons un peu sur notre faim, avec cette fin...
Le personnage d’Asuna reste attachant aussi (et très attachée dans l’ensemble de ce second arc d’ailleurs). En effet, impuissante, elle parvient néanmoins à s’évader de sa cage dorée et provoque l’inquiétude chez le lecteur quant à son sort dans le tome deux jusqu’à se retrouver dans une situation plus dangereuse encore dans le dernier tome.
Du coup, ce sont plus les deux personnages secondaires, Leafa et Asuna, qui font battre le cœur de la série, car Kirito, lui avance et outrepasse tous les obstacles dressés sur sa route.
Le dernier chapitre de l’histoire ouvre et ferme à la fois une porte. Pour bien en profiter, il sera bon de vous replonger dans les deux tomes du premier arc. Bon, malheureusement, cette fin reste un happy end qui fait perdre beaucoup en impact émotionnel à l’histoire. La partie où Kirito et Asuna doivent retrouver leur place dans le monde réel est effleurée et c’est bien dommage. Certaines idées sont là et pourraient fort bien donner naissance à un nouvel arc, plus ancré dans notre monde, plus psychologique. Une sorte de retour à la vie, quoi !
Quant au concept de fond, le joueur vivant une aventure de fiction, elle perd en puissance par rapport au premier arc. La présence du monde réel ne permet pas, comme elle est utilisée dans ces trois tomes, de renforcer l’intrigue en ajoutant du suspense mais elle nous montre juste que ce n’est qu’un jeu. Même si les objectifs de Sugo sont bien plus dangereux pour toute l’humanité !
Mais dans Alfheim, la mort n’est pas grave. A part pour Kirito, qui souffre du syndrome Aincrad.
Ce sont là encore les personnages secondaires qui tirent leur épingle du jeu. La sœur de Kirito, Asuna, ont dans le monde réel des vrais soucis, à savoir respectivement un amour impossible et un coma !
Notons aussi les petites notes de début de chapitre qui éclairent un point de vue, un événement sur un personnage ou un élément de la série. Elles sont parfois le bienvenu, mais parfois elles nous redisent des choses évidentes.
Pour le dessin, nous en avons déjà parlé précédemment dans notre article sur le premier tome de ce deuxième arc.
Ce qui frappe le plus, c’est la difficulté à lire et comprendre les scènes d’action. Difficulté qui semble s’accentuer au fur et à mesure de la lecture des tomes. Si vous avez l’occasion de voir la série animée adaptée du roman initial, vous découvrirez que les scènes d’action sont bien plus compréhensibles à l’écran que sur le papier.
Notons aussi les chapitres de fin de tome où le dessinateur sait se regarder avec dérision et pousser son style un peu plus loin vers l’humour brut.
Fairy Dance s’achève donc. Il reste beaucoup moins prenant que son prédécesseur, Aincrad, mais garde une certaine force, surtout grâce à ses personnages secondaires, autant de femmes touchantes perdues dans des dilemmes cornéliens dont le sort nous affecte plus que leur résolution.
En compagnie de Zéda, Kirito rejoint le monde réel... ou pas !
T2
Pages : 200
Prix : 6,99€
T3
Pages : 336p
Prix : 7,99€
Galerie Photos
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