Suite française - le test DVD

Une édition fournie pour un film qui manque de sensibilité.

L’argument : Cinquante ans après la mort d’Irène Némirovsky sa fille trouve le courage de lire son journal et y découvre une histoire incroyable... 1940 - France. Attendant des nouvelles de son mari, prisonnier de guerre, la sublime Lucile Angellier mène son existence sous l’œil inquisiteur de sa belle-mère. Mais bientôt arrive une garnison de soldats allemands qui s’installe chez l’habitant. Elle essaye d’abord d’ignorer Bruno, l’élégant officier qui séjourne chez elles. Ils succomberont à l’amour au bout de quelques semaines, ce qui va les mener vers les tragédies de la guerre...

Le film : Cette illustration fade et compassée ne trouve ni le lyrisme d’un grand mélo ni la froide retenue qui eût évoqué Le Silence de la mer. Il faut dire que l’abus de musique et de voix off, l’interprétation inégale, des personnages caricaturaux et une réalisation anonyme contribuent à un sentiment d’ennui pesant. Si certaines séquences sont mieux venues, comme celle de l’exode, on a tout de même l’impression tenace de déjà-vu (pensons par exemple aux Égarés de Téchiné). 240237 personnes se sont déplacées pour prendre cette petite leçon d’histoire.

© Universum Film

La critique : ICI

Les suppléments :

Le making-of de 27 minutes, chapitré, est plutôt conventionnel mais complet, avec ses multiples intervenants. L’avant-première mondiale à Paris n’apporte pas grand chose malgré l’humour des acteurs (12mn30). Les entretiens avec Romain Brémond, qui revient essentiellement sur la pré-production (10 mn) et avec Olivier Philipponnat, le biographe d’Irène Némirovsky (12 mn) sont bien plus intéressants.

L’image :

La copie rend justice avec une précision chirurgicale au travail sur les éclairages et les couleurs, avec un léger grain cinématographique bienvenu.

Le son :

Les deux pistes Dolby Digital 5.1 (vo et vf) restituent fidèlement les voix dans leurs moindres inflexions. Rien de spectaculaire, mais une belle atmosphère intimiste.