Steinkis se lance dans le roman graphique de poche

Trois enjeux aux yeux des éditeurs.

Tout d’abord, mettre en valeur certains titres de leur catalogue en leur redonnant un coup de projecteur. Les trois romans graphiques réédités cet été se sont déjà écoulés, en grand format, à respectivement 20.000, 12.000 et 7.000 exemplaires.

L’équipe Steinkis souhaite également proposer un format accessible aux envies de lectures nomades et à la portée d’une majorité de bourses. Chaque titre coûte 9.95 € et mesure 250x150cm environ : le prix d’un livre de poche pour le format d’un gros roman broché en somme.

Après 60 ans de succès du livre de poche, on serait en droit de se demander ce qu’attendait en effet le secteur de la bande dessinée : personne ne lit son format cartonné à l’arrêt de bus, dans le train ou à la plage. Et il est plus évident pour les petites bourses, étudiantes, ou adolescentes habituées au coût des mangas par exemple, de choisir un format poche dans les rayons de la Fnac ou des grandes surfaces, plutôt qu’en boutique dédiée. Une explication à ce retard, outre la tradition : un profond attachement des lecteurs à l’« objet » BD, peu compatible avec le format poche. Le constatant, les équipes de Steinkis ont souhaité apporter une attention particulière à l’identité graphique ainsi qu’à la qualité (celle du papier est équivalente à celle du grand format). Un grand soin est apporté à la lisibilité, texte et dessin, dans ce nouveau gabarit, d’où le choix de certains titres par rapport à d’autres.

Trois sont déjà parus, au mois de juin 2023 :

• Simone Veil ou la force d’une femme d’Annick Cojean, Xavier Betaucourt et Etienne Oburie
• En attendant Bojeangles d’Ingrid Chabbert et Carole Maurel, d’après le roman best seller d’Olivier Bourdeaut
• Les espionnes racontent de Chloé Aeberhardt et Aurélie Pollet