Stardust - Gabriel Range - critique

Critique : Ce projet de biopic centré sur une toute petite partie de la vie du célèbre chanteur britannique relève d’une véritable gageure. N’ayant pas obtenu les droits de la famille d’utiliser la musique de Bowie, on ne pourra entendre pour l’occasion que quelques versions modifiés de quelques titres mineurs.
Ce handicap majeur a peut-être finalement servi le film qui, concentré sur la première visite de l’artiste aux États-Unis, et donc loin l’œuvre musicale déjà enregistrée à l’époque, échappe au biopic traditionnel, pour devenir une sorte de description de la naissance d’un artiste : c’est durant cette période difficile d’une tournée minable que le musicien va créer son personnage de Ziggy Stardust, son double de scène qui va marquer la suite de sa carrière et l’amener définitivement dans la cour des grands.

Le jeune Bowie, totalement décalé, pris la plupart du temps pour une grande folle égarée, ne va pas se décourager et, sûr de de son talent, va poursuivre sa mue, pour devenir l’artiste aujourd’hui mondialement reconnu.
Parallèlement, on découvre les difficiles relations entre le chanteur et son épouse Angie qui ne le suivra pas aux États-Unis et, par flash-back, le drame vécu avec son frère interné dans un hôpital psychiatrique.

Il vaut mieux prendre cette œuvre pour apprécier les éléments qui se mettant en place pour conduire à la naissance d’une star, que pour un biopic instructif qu’il n’est pas vraiment. Les amateurs rigoureux de l’œuvre enregistrée de Bowie peuvent aussi passer leur chemin.
Même trop âgé pour le rôle, même très moyennement ressemblant, l’acteur Johnny Flynn réussit une belle composition qui était pourtant loin d’être une évidence.