Le 2 décembre 2022
Un peu surfaite, cette aventure artistique et sportive ne passionne pas les foules.
- Réalisateurs : Maxime Berthou - Mark Pozlep
- Genre : Documentaire
- Nationalité : Français
- Distributeur : La Vingt-Cinquième Heure
- Durée : 1h15mn
- Date de sortie : 7 décembre 2022
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Résumé : À bord de "Soutien de famille" qu’ils viennent tout juste de faire restaurer, Max et Mark, deux apprentis marins en quête d’aventure et de poésie, naviguent de la Bretagne à l’Écosse. À leur arrivée, une promesse à tenir : celle de transformer la coque de leur vieux voilier en fûts de whisky… Un pari aux airs de performance artistique qui devra composer avec les caprices de la mer. Jusqu’où les deux amis seront-ils prêts à aller pour atteindre leur liberté ?
Critique : "Soutien de famille" est le nom d’une bicoque d’un autre temps que deux artistes se décident à remettre en état pour donner vie à un projet inédit de traversée des mers bretonnes. Les deux hommes, après avoir réparé le bateau, s’engagent dans cette odyssée qui est tout autant poétique, sportive qu’amicale. Les deux aventuriers s’engagent sur ce qu’ils appellent une coquille de noix pour un voyage des plus mouvementé.
- Copyright La Vingt-Cinquième Heure
Le film décrit le périple des deux artistes, depuis l’acquisition du bateau, jusqu’à l’entrée dans la mer, avec des étapes assez interminables sur la réparation de la coque et les installations techniques nécessaires au projet. Une voix masculine, en anglais, accompagne le récit, comme si finalement, les images ne pouvaient pas en dire suffisamment. La narration s’emmêle un peu les pinceaux avec un conflit avec Jean-Marc, l’homme de main qui a conduit la restauration du bateau, jusque l’entrée en mer où, enfin, la poésie commence. La caméra suit, au rythme des mouvements de la mer, la traversée des flots depuis Trébeurben jusque l’Écosse. Parfois, des dessins se substituent au film avec des allers-retours au présent des deux navigateurs, qui commentent dans un anglais approximatif pour l’un, les risques encourus pendant l’aventure.
- Copyright La Vingt-Cinquième Heure
La difficulté principale demeure le parti pris scénaristique. Le long-métrage ne parvient pas à se fixer entre le documentaire quasi télévisuel, le récit de voyage et l’aventure personnelle. Certes, on éprouve beaucoup d’empathie pour les deux gaillards confrontés aux tempêtes, au froid. Ils se découragent, se confrontent l’un à l’autre, reprennent des forces et pénètrent de nouveau les flots indomptables. L’intérêt humain pour une pareille aventure est incontestable. C’est le projet cinématographique lui-même qui interroge. En effet, on se demande si le format du grand écran est adapté. Il aurait été légitime peut-être de réduire les temps sur terre au bénéfice des traversées maritimes et de l’ouverture sur ce grand ventre bleu et gris.
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