Le 20 avril 2021
Ce téléfilm à l’ambiance inquiétante transpose une nouvelle de l’écrivain allemand Theodor Fontane. Pas déplaisant, mais très classique.
- Réalisateur : Uli Edel
- Acteurs : Katharina Thalbach, Fritz Karl, Julia Koschitz
- Genre : Drame, Thriller
- Nationalité : Allemand
- Distributeur : Arte
- Durée : 1h20min
- Date télé : 20 avril 2021 13:35
- Chaîne : Arte
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Résumé : Marqué par la mort de leur bébé, Abel et Ursel Hradschek tiennent une auberge dans une commune de l’est de l’Allemagne. Mais les affaires ne marchent pas et un créancier arrive, très agacé, que le couple va entreprendre d’éliminer à partir d’un plan machiavélique...
Critique : Le premier dialogue des protagonistes advient dans une pénombre symbolique et les mots sont marqués par le fantôme d’un bébé décédé, suite à une fausse couche. Puis survient la découverte d’un squelette, bien avant l’arrivée d’un créancier qui accable le couple financièrement aux abois. "La misère, c’est pire que la mort", avoue l’épouse, esquissant le mobile d’une action criminelle.
Les os retrouvés datent de la Seconde Guerre mondiale et ce n’est pas le fruit d’un hasard scénaristique : la mauvaise conscience accable Abel et Ursel Hradschek, reliant des affaires qui périclitent à une disparition traumatisante. "Pourquoi la vie me prend toujours tout ?", se lamente la jeune femme devant la tombe de son enfant.
Adapté d’une nouvelle de Theodor Fontane, Sous le poirier, la mort se fonde sur une ambiance inquiétante, parfois gothique, l’espace de l’auberge offrant un cadre favorable à une angoisse distillée, quoiqu’un certain nombre de facilités l’alourdissent (le déchaînement d’un orage, une ombre improbable dans la nuit). Pour le reste, le récit cristallise de manière classique tous les ingrédients qui définissent le thriller psychologique, avec des personnages clichetonneux : on mentionnera la vieille voisine à la fois revêche et ironique, à qui échoit la conclusion de cette histoire. Si l’on ajoute à cette construction sans surprise une alliance convenue de sentiments contradictoires, où cupidité et culpabilité se tiennent la main, on obtient un téléfilm lambda qui regrette de ne pas être plus hitchcockien : à cette aune, la réalisation a misé sur la comédienne principale pour en faire une femme élégante, au teint pâle, qui condense l’angoisse à travers quelques séquences cauchemardesques. Son visage suscite bien plus de perplexité que certaines scènes inutiles.
Mais ce divertissement macabre, un peu trop lent, ne s’avère pas pourtant pas si déplaisant, d’autant qu’il ne néglige pas l’humour noir.
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