Critique

CINÉMA

Sophie Scholl, les derniers jours - la critique

Mourir pour des idées, d’accord

Le 31 décembre 2011

Une reconstitution sobre et magnifiquement interprétée du "procès" d’une figure de la résistance communiste antinazie allemande.

  • yves 7 mai 2006
    Sophie Scholl, les derniers jours - la critique

    Sophie scholl n’était pas communiste. C’était une jeune étudiante de 21 ans, protestante, aimant la vie et désireuse de paix pour son pays.

    Elle s’est impliqué totalement avec son frère dans le groupe clandestin ’la rose blanche’. C’était un groupe très hétéroclite d’étudiants dont la seule motivation était l’éveil des consciences contre la barbarie du pouvoir nazi en allemagne. C’était un mouvement pacifique, qui ont menés leurs actions en diffusants 6 tracts anti-nazi. Pour leurs idées, ils ont été exécutés le jour même de leurs mascarade de procès...pourtant ils étaient des gens normaux qui n’aspiraient qu’a vivre en liberté et en paix.

  • Pierre Langlais 7 mai 2006
    Sophie Scholl, les derniers jours - la critique

    En effet, Sophie Scholl se disait "apolitique". C’est donc une erreur de ma part. Son père était en revanche communiste. Sans doute était-elle en bonne sympathie avec ses idées, mais ma connaissance historique approximative m’a fait faire un raccourci...

    Merci pour ce rappel.

    Pierre

  • karamzin 18 janvier 2007
    Sophie Scholl, les derniers jours - la critique

    Le 22 Février 1943, après un procès rapidement expédié par le juge Roland Freisler des sinistres tribunaux du peuple, Hans Scholl, Sophie Scholl et Christoph Probst, tous trois étudiants et membres du mouvement de résistance pacifiste la Rose Blanche sont guillotinés dans la prison de Stadelheim pour avoir diffusé en masse des tracts anti-nazis et barbouillés les murs de Munich, de cette ville qu’ils fréquentent tous trois pour leurs études, de slogans du même type. Le film de Marc Rothemund raconte leur histoire, depuis l’arrestation de Hans et Sophie par la Gestapo, intervenue à l’Université suite à la dénonciation d’un concierge plus que zélé, jusqu’à leur condamnation à mort survenant à peine quelques heures après qu’ils aient été jugés, en passant bien sûr par leur très long interrogatoire, que le spectateur ne connaîtra qu’à travers celui de Sophie, et dont il pourrait en dire, puisque le cinéaste allemand, en ayant pris l’option de le lui restituer avec les réponses que la vraie Sophie Scholl avait pu y faire, les archives la concernant, contrairement à bien d’autres, n’ayant pas été détruites, imposait à son film une rigueur toute documentaire, qu’il y manque franchement un épisode, une scène, celle où des fonctionnaires de police, exaspéré de ne pas obtenir d’une prévenue tout ce qu’ils souhaitaient, se transformaient en tortionnaires. En effet, c’est avec une jambe brisée que l’étudiante paraîtra devant ses juges.
    Cette omission, cette violence que va subir Sophie Scholl lors de son interrogatoire et que Marc Rothemund passe ici sous silence, parait d’autant plus regrettable que non seulement elle jette un doute affreux sur le véritable déroulement de l’instruction - Robert Mohr, celui qui la dirige, a t’il réellement vacillé sur ses bases ? A t’il vraiment été mis à mal dans ses convictions de gestapiste lorsque Sophie lui expose les siennes, les raisons de son combat ? A t’il été réellement touché par la pureté et la grandeur de l’idéal de la jeune fille, comme nous montre le film ?. Rien n’est plus sûr du tout quand on prend des distances avec l’histoire - mais a aussi tendance à dé-diaboliser quelque peu une organisation criminelle qui n’a pas lieu de l’être. En effet, Mohr étant son seul représentant actif à l’écran, revêtant les habits du nazi compatissant et l’on a tôt fait de dissimuler sous le même costume tous ceux qui comme lui ont emprunté le même chemin. Une impression d’ « humanisation » qui devient d’ailleurs d’autant plus désagréable, et ce même si l’on sait que l’on ne doit pas jeter de suspicion sur les intentions réelles du réalisateur, lorsqu’un peu plus tard, une gardienne de prison paraît bien charitable à risquer sa peau pour avoir permis, contre le règlement, à la condamnée et à ses compagnons d’infortune de se retrouver une dernière fois avant leur exécution.
    Seule fausse note, encore que l’on pourra peut-être aussi regretter, parce qu’il faut savoir ce que l’on veut faire, le trop-plein de pathos de certaines scènes, par exemple, celle où Sophie, du fin fond de sa prison, regrette à voix haute, sur un air de piano tragique, le doux temps d’avant, et une bande son un peu trop présente, mais qui paraît somme toute bien mineure, comparée à l’hommage que Marc Rothemund a rendu dans son film à ces martyrs du nazisme, à leur infini courage.
    De courage, car il s’agit bien de cela ici, Hans, Sophie, Christoph n’étant pas idéalistes du fait de leur jeunesse, mais parce qu’ils avaient vu et vécu l’horreur, ils voulaient la combattre, avec des mots, en espérant que ceux-ci aient contre les ennemis de la liberté et des droits de l’homme, le pouvoir destructeur des balles. Respect à eux, donc.

  • Norman06 22 avril 2009
    Sophie Scholl, les derniers jours - la critique

    Une œuvre forte sur un événement historique méconnu. La jeune actrice est étonnante. Un peu académique mais efficace.

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