Le 19 février 2018
Les leaders de la scène post punk new-wave écossaise ont subjugué leur audience générationnelle sur Paris, avec un concert assurant la promo de leur meilleur album en 30 ans, Walk Between Worlds.
Fort d’un impressionnant retour au Royaume Uni avec une 4e place pour leur nouvel album, Walk between worlds - une première en plus de 20 ans pour cette formation habitué aux Top 3 dans les années 80 et au début des années 90 -, les Simple Minds sont passés par Paris, à la Salle Pleyel, samedi 17 février.
- (C) Frédéric Mignard
Un nouveau lieu mythique pour le groupe que l’on avait pu voir à Bercy dans les années 80, mais qui s’était fait du Zénith une seconde maison, y compris en 2013, lors d’une tournée best-of, et en 2015 pour défendre leur avant-dernier album hors compilation, Big Music. On avait pu également les suivre précédemment au Grand Rex pour une version acoustique de leurs hits.
Les Ecossais, autour de la soixantaine, avait opté par un concert structuré (un peu trop ?), démarrant sur une intro de vieux hits, suivie d’une interview (part 1), puis de leur interprétation de la face A de leur dernier opus, au son très rock punk de leur début, avant de s’étendre un peu sur la Part 2 des questions réponses. Finalement, place à la musique, le groupe de Jim Kerr peut enfin s’élancer vraiment, sans interruption, avec la face B, plus épique, de leur opus Walk between worlds, avant de finir par huit succès mythiques, dont Mandala day, sorti uniquement en single en France, quand le reste du monde découvrait à la radio Belfast Child.
Les pauses interviews n’avaient vraisemblablement nul intérêt pour le public, tant les questions préparées n’avaient aucune valeur de révélation ; probablement étaient-elles destinées au leader Jim Kerr et à son guitariste historique Charlie Burchill, afin qu’ils puissent se ménager un peu, car pendant plus de deux heures sans première partie, ils se sont donnés à fond dans les cordes vocales et les riffs sauvages, alors que la forme physique n’est pourtant plus au rendez-vous pour ces gaillards de la scène new-wave de la fin des années 70 et du début des années 80.
Empâtés physiquement, certes, mais disposés à donner le meilleur de leur présence, avec une énergie jamais feinte, offerte à une audience acquise, le duo d’origine a su investir pleinement la scène et raviver la flamme d’un public générationnel, comble et à l’unisson, accompagné d’une choriste historique (celle des tubes eighties, comme Alive & Kicking) et de nouveaux musiciens, à la batterie (et oui, messieurs, une dame, à la place du fameux batteur Mel Gaynor, qui a pourtant participé à l’élaboration du dernier album), à la basse ou à la guitare.
- (C) Frédéric Mignard
La cohérence de la setlist, marquée par le son garage et brut du groupe, loin de l’emphase des albums Street Fighting Years ou Real Life, avec un gros effort sur les déchaînements de guitare, a permis de donner un vrai cachet à ce spectacle généreusement marquée par une vraie présence féminine sur scène, où quelques problèmes techniques de micros (notamment durant la très médiocre chanson Magic, probablement le seul morceau fade de la soirée), ont plus amusé que réellement diminué la qualité d’un show, dont la seule vraie fausse note reste, évidemment, l’idée contestable des interviews.
Galerie Photos
aVoir-aLire.com, dont le contenu est produit bénévolement par une association culturelle à but non lucratif, respecte les droits d’auteur et s’est toujours engagé à être rigoureux sur ce point, dans le respect du travail des artistes que nous cherchons à valoriser. Les photos sont utilisées à des fins illustratives et non dans un but d’exploitation commerciale. Après plusieurs décennies d’existence, des dizaines de milliers d’articles, et une évolution de notre équipe de rédacteurs, mais aussi des droits sur certains clichés repris sur notre plateforme, nous comptons sur la bienveillance et vigilance de chaque lecteur - anonyme, distributeur, attaché de presse, artiste, photographe. Ayez la gentillesse de contacter Frédéric Michel, rédacteur en chef, si certaines photographies ne sont pas ou ne sont plus utilisables, si les crédits doivent être modifiés ou ajoutés. Nous nous engageons à retirer toutes photos litigieuses. Merci pour votre compréhension.