Nos années lycée
Le 22 novembre 2010
Toujours aussi déjantés, Tenma et sa bande reviennent dans une deuxième saison du même acabit que la précédente, cultivant aussi bien ses défauts que l’incroyable sympathie qui s’en dégageait alors.
- Réalisateur : Takaomi Kanasaki
- Acteurs : Ami Koshimizu, Hiroki Takahashi, Yui Horie
- Genre : Comédie, Animation, Romance, Manga
- Nationalité : Japonais
- Editeur vidéo : WE Anim
- Plus d'informations : Site officiel de l’éditeur
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– Titre original : School rumble ni gakki
– Durée : 13 épisodes de 25 minutes
– Date de sortie du DVD : le 13 novembre 2010
Toujours aussi déjantés, Tenma et sa bande reviennent dans une deuxième saison du même acabit que la précédente, cultivant aussi bien ses défauts que l’incroyable sympathie qui s’en dégageait alors.
L’argument : Tenma Tsukamoto est une jeune lycéenne japonaise. Amoureuse d’un camarade de classe atypique, Oji Karasuma, elle ne se rend pas compte de l’intérêt que lui porte Kenji Harima, le caïd de l’école. Tous deux, bien peu accoutumés à ces démarches amoureuses, vont tout faire pour se faire remarquer par leurs cibles respectives par des moyens souvent peu conventionnels...
Notre avis : Logiquement mis en chantier après le succès de la saison 1, School rumble ni gakki (de son vrai nom) est enfin disponible en DVD dans les bacs français depuis le 13 novembre, dans une première partie de treize épisodes éditée par WE Anim. Toujours adaptée du manga de Jin Kobayashi, ceux-ci se situent dans l’exact sillage de ce qui l’a précédé. Autant dire que cela constitue à la fois le principal atout et l’une des limites de cette suite tant attendue.
Et sauf à vouloir entamer ces nouvelles aventures, vierge de toute connaissance quant à la grosse dizaine d’heures écoulée en amont de ces dernières, le spectateur se retrouvera ici en terrain déjà conquis. Prudence néanmoins. Il ne s’agit en aucun cas de stigmatiser la certaine redondance dont fait preuve la série, mais de nuancer l’effet de surprise, fatalement moindre que lors de la découverte de la première saison. Car si observer des personnages aussi détraqués du bulbe dans un contexte de comédie sentimentale est un réel plaisir, on est en droit de tiquer devant les délires d’animateurs peu enclins à la transgression de leurs propres règles. Ce qui rendait par ailleurs la saison 1 inégale fait maintenant office de défaut majeur, trop de gags se renouvelant inlassablement sur la durée : School Rumble ni gakki souffre, toutes proportions gardées certes, des acquis du public à son égard. On se gardera pourtant bien d’appuyer le trait, tant cette première partie regorge de moments hilarants à chaque épisode. Désespoir de jeunes en mal d’amour et en proie aux problèmes relationnels de n’importe quel lycéen, chaque fait du quotidien est, dans School rumble, traduit à l’image ou dans le récit par une énergie visuelle hautement improbable, combinant de fait avec la réaction ostentatoire de protagonistes qui suscitent au minimum le sourire. Difficile en outre de se plaindre quand TOUTES les possibilités offertes par l’animation sont employées avec une telle fougue.
Non, si la répétitivité des ressorts comiques est à l’origine de quelques baisses de rythme, c’est surtout parce que l’humour de la série n’est plus un moyen, mais une fin en soi. Aussi conditionne-t-il l’intérêt de chaque épisode à partir du moment où ceux-ci s’écartent de leur sujet (Tenma et sa quête de l’âme sœur qu’est Karasuma) pour suivre régulièrement les seconds couteaux. Les enjeux ainsi délibérément oubliés empêchent toute continuité narrative, et chaque sous-intrigue ne fait office que de digression dispensable là où le fil conducteur originel permettait l’évolution (où la stagnation, d’ailleurs) de ses personnages. Le dyptique formé par les épisodes 2 et 3 est à ce titre éloquent, celui-ci élaborant un équivalent soft au Battle royale de Kinji Fukasaku. Trois groupes d’étudiants s’entretuent littéralement pour obtenir gain d’une grande scène pour la fête culturelle du lycée. Jamais drôle, blindé de bons sentiments habituellement détournés à des fins comiques, sans véritable but ni propos : School rumble ni gakki réunit sur quarante minutes troublantes tout ce que l’on n’attend pas d’une telle série, à commencer par l’envie se prendre au sérieux. Bref, une énorme parenthèse qui se répètera, heureusement sur une durée éminemment réduite.
Vous l’aurez compris, cette première partie réjouira sans le moindre doute tout fan de farce déjantée qui se respecte. Infiniment généreuse en humour, School rumble ni gakki marque aussi un tournant certain dans ce qui en faisait autrefois l’essence. Un plaisir différent donc. Mais un plaisir quand même.
Le DVD : Minimum syndical pour cette édition proposée par WE Anim.
Les suppléments :
Trois bandes-annonces de séries animées. C’est tout.
Image et son :
Ecouter une série animée japonaise en français est une traitrise que tout un chacun se doit absolument d’éviter. A mille lieues de l’hallucinante énergie du casting vocal nippon, le doublage français ne tient jamais la comparaison et dénature ni plus ni moins l’esprit de la série. Peu importe par ailleurs que les pistes soient présentes en dolby digital 2.0 : nous sommes avant tout en présence d’une comédie qui ne nécessite en aucun cas un home cinema pour en profiter pleinement.
L’image, aux couleurs unies pas vraiment exigeantes (si ce n’est lors de rares passages nocturnes particulièrement bien rendus), est irréprochable ou presque : si effacer le très grand nombre de textes japonais apparaissant régulièrement à l’écran pour les remplacer par leur traduction littérale n’est pas condamnable en soi, il n’empêche que le cadre s’en voit dénaturé. Dommage.
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