Sailor Moon intégrale saison 1 - la critique + le test DVD

L’anime la plus populaire du genre Magical girl fait son grand retour via un premier coffret disponible chez l’éditeur Kazé.

L’argument : Bunny Rivière (Usagi Tsukino) est une collégienne turbulente et maladroite de 14 ans. Sa vie bascule le jour où elle devient Sailor Moon, la guerrière de la Lune, dotée de pouvoirs magiques. Avec ses amies Sailor Mercury, Sailor Mars, Sailor Jupiter et Sailor Venus, elles constituent le groupe des guerrières du système solaire. Guidées par les chats Luna et Artemis, elles luttent ensemble pour protéger la Terre des forces du mal contrôlées par l’infâme reine Béryl.

Notre avis : Série d’animation japonaise indissociable des années 90 et du Club Dorothée, Sailor Moon est l’anime qui a permis de populariser le genre Magical girl (terme utilisé pour les mangas mettant en scène des jeunes filles aux pouvoirs magiques) dans nos contrées. Diffusé entre 1993 et 1997 dans la célèbre émission jeunesse de TF1, Sailor Moon s’adresse majoritairement aux filles mais peut aussi susciter l’intérêt de la gente masculine par ses ingrédients et codes hérités du sentai (ces séries japonaises de super-héros en costumes comme Kamen Rider, Ultra man, l’on citera également Power Rangers pour la version américanisée du genre).

La japanime très "girl power" suit les aventures de Bunny, une jeune collégienne rigolote et maladroite aux longs cheveux blonds qui se voit pourvue de pouvoirs magiques suite à sa rencontre avec Luna, petite chatte possèdant une cicatrice en forme de croissant de lune sur le front. Douée de la parole, c’est ce petit animal qui permet à Bunny de se transformer en Sailor Moon en lui confiant un bâton magique. La guerrière de la lune sera très vite rejointe par quatre partenaires girly : les Sailor Mars, Mercury, Jupiter et Venus pour affronter les forces du Mal qui s’abattent sur terre. Si à première vue l’animation a prise un petit coup de vieux depuis le milieu des années 90, le character design demeure quant à lui toujours très intéressant (les jeunes filles ne manquent pas de charisme lorsqu’elles revêtissent leur tenue de combattantes et les divers méchants qu’elles affrontent sont vraiment variés). En ce qui concerne la structure des aventures, on déplore la trop grande répétitivité de la formule "un épisode = un méchant à combattre" au cœur de petites intrigues la plupart du temps grossièrement ficelées. De plus, les adversaires monstrueux rencontrés ne se distinguent pas particulièrement par leur difficulté à être vaincus au sein de cette première saison (un coup de frisbee lunaire suffit à en venir à bout...).

D’autre part, il sera très agréable de pouvoir profiter du générique avec la chanson originale japonaise, très réussie et beaucoup plus entêtante que l’horrible version bramée par Bernard Minet. On regrettera un vrai manque de surprise au niveau du fil rouge de la série et l’on pourra de plus s’agacer devant l’usage massif d’inserts lors des séquences de transformations ou d’attaques magiques, reprises à l’identique sur la quasi totalité des épisodes. Toutefois, un humour bien dosé et quelques situations rocambolesques parviennent à attirer de la sympathie envers les différents protagonistes. Au final, même avec des intrigues très inégales, Sailor Moon gagne sa place au milieu du fleuron de l’animation japonaise. La série reste une valeur sûre qui mêle savamment action et romance à un humour probant.

LE TEST DVD :

Les suppléments :

Cette édition est dépourvue de tout bonus mais le coffret renferme 5 cartes à l’effigie des cinq guerrières du système solaire interne. L’intérêt majeur de ce coffret réside dans la présence des versions non censurées des épisodes en VOST et VF.

L’image :

On retrouve quelques parasites et instabilités au niveau de l’image suivant les épisodes mais dans l’ensemble la qualité est au rendez-vous avec de très jolies couleurs. Autre petit bémol : seul le format de lecture vidéo 4/3 est ici disponible.

Le son :

La sonorité générale est très acceptable. Il sera très agréable pour les puristes de suivre les épisodes en VOST tant la langue japonaise apparaît beaucoup plus naturelle. Les séquences non censurées passent directement en VO même lors de la lecture VF.