Rue des plaisirs - La critique

L’histoire d’un amour qui se veut fou : une accumulation de clichés.

Fallait-il prendre le temps de parler de Rue des plaisirs ? Après une longue hésitation, on se décide à en dire quelques mots : pour vous éviter de perdre votre temps à regarder ce film et pour regretter que Patrice Leconte, réalisateur qui a prouvé son talent (par exemple dans Tandem ou La fille sur le pont), nous déçoive encore une fois.

A vouloir sortir un film par an, ne gâche t-on pas la qualité au profit de la quantité ?
Depuis La fille sur le pont et l’histoire d’amour ambigüe entre un homme (Daniel Auteuil) et une femme (Vanessa Paradis), Leconte tente de réchauffer la recette miracle, et ne parvient qu’à cuisiner du tiedasse insipide.

Rue des plaisirs raconte l’histoire d’un amour qui se veut fou. Marion (Laetitia Casta) est prostituée dans une maison close en 1945 (date à laquelle lesdites maisons ont fermé). Elle rêve d’amour et de music-hall. Petit Louis (Patrick Timsit), élevé dans cette maison close, aime Marion d’un amour idéaliste et gratuit. Pour lui, compte avant tout le bonheur de Marion. Il sait qu’elle ne l’aime pas de cet amour qui unit un homme et une femme mais il l’aide, non seulement à faire carrière, mais aussi à trouver l’homme de sa vie.
L’histoire nous est racontée par deux prostituées sentimentales et nostalgiques.

Que dire si ce n’est que l’on ne rentre jamais dans le film ? Le rythme est lent, presque pesant, le scénario est creux et éculé, les acteurs, Casta en tête sont inconsistants, on en a marre de voir Timsist jouer perpétuellement le même rôle du brave mec trop gentil et franchement, on s’ennuie ferme devant ce film qui traîne en longueur et qui accumule cliché sur cliché.