Robocop - Le reboot a commis une énorme bourde selon Verhoeven

© StudioCanal

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Notes : L’année prochaine marquera le 30ème anniversaire du classique de la SF Robocop, et le moins que l’on puisse dire, c’est que les fans ne comptent pas inviter le Robocop de 2014 à la fête. Ce remake raté du pourtant doué José Padilha n’a réussi à impressionner ni le public, ni la presse, et Paul Verhoeven, qui a dirigé l’original, semble savoir pourquoi. Le cinéaste vient effectivement de révéler dans une interview que le reboot a commis une erreur fatale. Pour rappel, Paul Verhoeven n’a pas réalisé de projet pour un studio depuis son Hollow Man de 2000, mais deux de ses classiques ont été (fort malheureusement) rebooté : Robocop et Total Recall, tandis que le remake (ratage ?) de Starship Troopers est actuellement en développement. C’est à l’occasion de la sortie de Elle, projeté au Festival international du film de Toronto, que le "Hollandais violent" a accordé une interview à Collider. Lorsque le journaliste a demandé au principal intéressé s’il avait visionné le reboot de Robocop, ou celui de Total Recall, voici ce qu’il avait à dire : "Oh, bien sûr, je les ai regardés. Quelque part, ils semblent penser que la légèreté de ton apparente de Total Recall et de Robocop est un obstacle. Ils reprennent donc les histoires et leur postulat un peu absurde pour les rendre beaucoup trop sérieux. Je pense que c’est une erreur. Surtout pour ce qui est de Robocop. Quand il se réveille, ils lui ont laissé son cerveau. C’est une victime horriblement blessée et amputée, ce qui est l’un des points réellement tragiques du long métrage. Donc, dans l’original, on n’a pas fait ça, son cerveau a disparu, il n’a que des bribes de mémoire et doit se connecter à un ordinateur pour savoir qui il est encore. Je pense que le fait de ne pas avoir de cerveau dans notre robot rend le film beaucoup plus lourd. Je pense que le contraire n’aide absolument pas le film. Il devient au contraire stupide ou absurde, mais dans le mauvais sens du terme. Ces deux réalisations avaient besoin de la distance de la satire, ou de la comédie, pour bien se situer par rapport au public. Jouer la carte du 1er degrés, qui plus est sans aucune touche d’humour, est une régression, non une amélioration." Le reboot de Robocop, qui a offert à Joel Kinnaman le rôle d’Alex Murphy, a rapporté seulement 58,6 millions $ aux États-Unis, soit juste 5,2 millions $ de plus que les 53,4 millions $ du Robocop de 1987. La version 2014 a tout de même obtenu de meilleurs résultats sur les marchés internationaux, avec un total mondial de 242,6 millions $ de recettes, pour un budget de 100 millions $. Mais en dépit du fait que les résultats n’étaient sûrement pas aussi conséquents que ce qu’espérait Sony, quelques informations laissent entendre qu’une suite peut toujours être planifiée. Paul Verhoeven a également révélé lors de son interview qu’il avait entendu parlé de rumeurs selon lesquelles MGM envisageait de compiler des idées sur lesquelles il avait planché en 1987 avec le co-scénariste Michael Miner... des idées qui n’ont finalement jamais été utilisées pour la suite de 1990, le plus mineur mais néanmoins sympathique Robocop 2.