Le 22 octobre 2016


- Scénariste : Benoît PEETERS>
- Dessinateur : François Schuiten
- Editeur : Casterman
- Famille : BD Franco-belge
- Date de sortie : 26 octobre 2016
La suite des aventures de Kârinh dans ce Paris futuriste et aseptisé.
Schuiten et Peeters s’adonnent à une critique forte du développement de nos sociétés et de nos grandes villes historiques. Les riches et les parias, la ville historique et les squats. Une immersion passionnante autour d’un personnage féminin iconique, une très belle lecture.
Les créateurs des Cités Obscures nous offrent leur vision de Paris dans le futur. Février 2156. Kârinh est née dans l’Arche, une colonie spatiale créée par un groupe d’anciens Terriens qui a coupé tout lien avec sa planète d’origine. La jeune femme a toujours rêvé de cette Terre qu’elle n’a jamais vue, et tout particulièrement de Paris, ville découverte dans des livres miraculeusement préservés. Elle a donc sans hésiter accepté de diriger seule le Tube, un vaisseau en route vers la Terre, transportant une quinzaine de corps en hibernation.
Mais les immersions, de plus en plus fréquentes, de Kârinh dans ses fantasmes de la ville ne vont-elles pas gêner la réalisation de sa mission ? Et surtout, une fois à destination, la Ville Lumière du XXIIe siècle sera-t-elle conforme à ses visions ? Schuiten et Peeters laissent exceptionnellement leurs Cités obscures de côté pour un futur ancré dans le réel, sans pour autant abandonner l’hommage appuyé aux utopistes et visionnaires de la fin du XIXe siècle dont ils se sont fait une spécialité.
Depuis 1982 et le début des Cités Obscures, les créations du duo Schuiten / Peeters restent un évènement dans le monde du 9ème art. Un évènement car le style graphique de Schuiten et les scénarios brillants de Peeters entraînent systématiquement une alchimie qui marque. On retrouve dans ce récit futuriste, dans ce paris lointain, musée immense et protégé comme une fleur fragile, les aventures particulières de Kârinh. Particulières car au delà du postulat de départ, vous allez découvrir une forte critique de notre société, du développement des villes dont Paris. Revoir Paris aurait pu s’appeler Au Revoir Paris, les auteurs mettent le cœur de Paris sous cloche, réservé aux touristes fortunés, autour il y a des squats, des zones abandonnées pour ceux que l’on éjecte comme des parias. Les auteurs nous livrent à la fois une fable philosophique autour du personnage principal mais aussi une forte critique de nos sociétés actuelles ayant une résonance étonnante avec l’actualité parisienne.
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64 pages - 17 €