Red Notice - Rawson Marshall Thurber - critique

Critique : Cela fait déjà un moment que la célèbre plateforme de streaming au N rouge fait la promotion de sa superproduction un peu partout et notamment sur les réseaux sociaux. Mais il s’agit moins de promouvoir un film artistiquement remarquable que de rentabiliser un long métrage au budget fort conséquent : certains parlent de 200 000 000 $.
Une question se pose alors : l’œuvre vaut-elle son prix ? Le scénario, aussi divertissant soit-il, est-il suffisamment bien ficelé pour nous tenir en haleine près de deux heures durant ? Les personnages ont-ils suffisamment d’épaisseur et de profondeur pour que l’on s’y attache ? La mise en scène est-elle innovante ? La réponse à ses trois questions est toujours la même : non.

Copyright Netflix

Le scénario, écrit par le réalisateur lui-même, est pour le moins paresseux. Les protagonistes, deux voleurs d’œuvre d’art rivaux et un agent du FBI, passent d’un pays à l’autre sans transition aucune, à la recherche de trois œufs d’or ayant appartenu à Cléopâtre. Vous parlez d’une intrigue originale… le twist final du film n’y change rien.
Dwayne Johnson, Ryan Reynolds et Gal Gadot, reprenant l’interprétation-type des bad ass de blockbusters qui ont fait leur renommée à Hollywood, se contentent du service minimum à la Marvel : donner des coups et balancer des punchlines aussi drôles que celles d’une cour de collège. Même la flic d’Interpol, idiote utile de cette intrigue feignante, ne vaut pas mieux que les autres.

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Quant à la mise en scène, elle est loin de casser trois pattes à un canard, même si quelques images de scènes d’action font mouche : Rawson Marshall Thurber s’amuse de la longueur de certains plans, dont les mouvements de travelling sont plutôt bien maîtrisés. Mais les éloges s’arrêtent là.
En somme, Red Notice est un divertissement nonchalant, dont les quelques bagarres disséminées ne suffisent pas à faire oublier les lourdes faiblesses de la narration.