Dodgeball, même pas mal ! - la critique

Pas mal de n’importe quoi, un scénario plus qu’improbable, mais beaucoup de fous rires à l’arrivée.

L’argument : White Goodman est l’odieux/idiot propriétaire du Globo gym, un club de gym aux dimensions aussi gigantesques que son ego. Ses objectifs dans la vie : garder la ligne, faire de l’argent et mettre la main sur le club de gym en face du sien... et justement, le Average Joe’s, modeste salle pour monsieur tout le monde, gérée par Peter LaFleur, est financièrement mal en point... Peter a trente jours pour trouver 50 000 dollars avant que son club ne soit la propriété de White Goodman... et c’est justement la somme qu’il peut gagner avec son équipe s’il remporte le prochain tournoi de dodgeball - même pas mal ! ...

Notre avis : Une comédie dont le sujet est le sport le plus improbable qui soit - le dodgeball ou balle au prisonnier chez nous - a de quoi laisser sceptique sur le papier. Pourtant à l’écran, Dodgeball est une petite réussite dans le genre comédie crétine et mordante et cela pour deux raisons principales.
La première, c’est le plaisir certain que l’on ressent à voir des personnages se prendre des ballons lancés à pleine vitesse et en pleine poire... C’est bête, c’est méchant, c’est très con, mais le réalisateur a bien intégré que cela faisait rire tout le monde. On prend donc plaisir à assister à ce combat entre David et Goliath, entre une bande de losers bedonnants et des surhommes nourris aux hormones de cheval...
La deuxième, c’est l’inévitable Ben Stiller, cet acteur protéiforme qui n’est jamais aussi bon que lorsqu’il interprète des crétins finis (qui a dit Zoolander ?). La première scène d’introduction mérite à elle seule le détour et représente un petit moment d’anthologie à se trouer les joues de rire. Une allure minable, une gestuelle hilarante et un faciès de cartoon font mouche à chacune de ses apparitions. Néanmoins, il ne faut pas mettre de côté le reste du casting qui remplit parfaitement son contrat et assure le contrepoids comique face au mastodonte Stiller. La palme revenant à Vince Vaughn qui assure avec succès la succession de Bill Muray dans le registre du blasé loser bougon à l’humour noir...
Si à cela vous ajoutez une pincée de n’importe quoi, quelques invités surprenants (chut, c’est un secret !), un rythme qui ne s’essouffle pas, le tout ne sombrant jamais dans la mièvrerie typique des comédies US, vous obtenez une comédie bête et mordante qui fait plaisir à voir...