Red Joan - Trevor Nunn - critique

Critique : Cette révélation à retard pourrait être invraisemblable si elle ne provenait pas d’une histoire totalement vraie. Pendant la Seconde Guerre mondiale, une jeune physicienne, influencée par ses amitiés avec des idéalistes communistes à Cambridge, a délibérément délivré des secrets de la bombe atomique aux Soviétiques. Elle pensait ainsi rétablir l’équilibre entre les grandes puissances. A l’heure de son arrestation, elle reste persuadée d’avoir eu raison puisqu’aucune guerre impliquant de grandes nations n’a eu lieu de depuis Hiroshima.

Le récit, construit sous forme de flash-back, élabore parallèlement deux suspenses : la jeune Joan va-t-elle aller jusqu’au bout de sa démarche et sera t-elle découverte ? La Joan de 80 ans est elle arrêtée légalement et peut-elle toujours être déclarée coupable plus d’un demi-siècle après les faits ?

La mise en scène sage et raisonnable de Trevor Nunn ne donne pas tout à fait la mesure de cette incroyable histoire, par son côté extrêmement britannique et mesuré.
Dans une distribution de qualité moyenne, Judi Dench se détache largement, en vieille dame indigne pourtant très digne face à des policiers qui la traitent uniquement à charge.

ll est à noter que le film dans son exploitation française, a été sous-titré Au service secret de Staline. On a connu plus subtil !