Quand Chuck rencontre Larry

Un bon fond mais une forme pachidermique pour une comédie certes très gay mais pas franchement drôle.

L’argument : Quand Larry Allensworth, pompier de New York, se retrouve sur la paille, il décide de récupérer la pension de sa femme, décédée quelques années plus tôt. Une seule solution, se remarier... à moins que son collègue et meilleur ami Chuck n’accepte de se pacser avec lui.

Notre avis : Résolument gay friendly, Hollywood adore les comédies où l’on sort du placard dans la bonne humeur. Quand Chuck rencontre Larry, en forçant deux hétéros tout ce qu’il y a de plus durs (des pompiers, pensez-vous !) à jouer les parfaits amoureux, propose un programme a priori terrifiant. Or, si l’on n’échappe pas aux caricatures du genre, aux fringues roses, aux grandes folles et aux soirées costumées, cette série Z tout juste bonne à sortir en août propose un regard parfois - délibérément ? - touchant. Eloge de l’amitié avant tout, elle offre, dans sa forme la plus banale et la plus grossière, certes, un appel à la tolérance au final plutôt réjouissant.
On pourra rester bouche-bée devant les blagues accablantes d’Adam Sandler, toujours aussi mauvais, la figuration sexy et macho de Jessica Biel (les internautes se repassent en boucle la scène où elle se promène en petite culotte...) et les lamentables scènes sentimentales de la première demi-heure du film, une fois la machine à sortir du placard (pour de faux) lancée, la sympathie des héros, au fond de braves types, et leur volonté de lutter contre l’homophobie dont ils sont victimes font de cette gentille comédie un divertissement regardable.