Pompéi en 3D : quel avenir pour le nouveau Paul W. Anderson ?

Après les échecs d’Hercule et de I Frankenstein, la série B 3D gonflée aux CGI semble en difficulté aux USA. Pompéi de Paul W. Anderson est-il parti pour connaître à son tour l’échec ?

Hercule et I Frankenstein ont beaucoup de points communs. Des budgets entre 60 et 70M$, des recours constants aux effets spéciaux synthétiques cheap, des critiques désastreuses, des réalisateurs mal-aimés, des castings de second couteau, et surtout des résultats désastreux au box-office américain, où aucun des deux n’est parvenu à ce jour à dépasser les 20M$ !
Avec une sortie prévue en France le 19 février, Pompéi, au budget équivalent, pourrait connaître un sort semblable.
Espérant surfer sur le revival du péplum, effectif à la télévision (Rome, Spartacus), mais qui reste à prouver sur le grand écran (300 : la naissance d’un empire, les deux productions concurrentes sur Hercule, Noé...), le réalisateur Paul W. Anderson n’a jamais connu les faveurs de la critique depuis Event Horizon, film d’horreur et S.F. plutôt abouti. Depuis, son loufoque Les trois mousquetaires s’est pris une sacrée branlée en salle, mais le public suit avec fidélité ses très kitsch Resident Evil. Il en a tout de même réalisé 3 !
Anderson met donc en scène les derniers jours de Pompéi, un film catastrophe, avec des destructions massives à la Roland Emmerich (merci le Vésuve), mais aussi dans sa première partie, un authentique film d’action, puisque l’on nous promet de la corruption, de la sensualité et des combats dans les arènes, avec grand renfort d’effets visuels comme nous le promettent les bandes-annonces dévoilées sur le net.
Les acteurs Kit Harington (Jon Snow dans Game of thrones, pour faire couleur locale) , Carrie-Anne Moss (Matrix), Emily Browning (Sleeping beauty) et Kiefer Sutherland ne paraissent pas les mieux placés pour attirer les foules en salle. Et la communication autour du film est minimale...
Toutefois, Paul W. Anderson n’est jamais le dernier pour livrer des pop corn movies fun. Son sens de la dérision, dans Mortal Kombat et Course à la mort a même de nombreux adeptes. Quid de son sens du spectacle avec caméra virtuelle agitée dans Pompéi ? Les Américains devront choisir le 21 février entre sa lave en images de synthèse ou le thriller d’EuropaCorp Three days to kill avec Kevin Costner et Amber Heard.