La révolution de jasmin sur grand écran
Le 4 octobre 2011
Le cinéma tunisien au tournant des révolutions arabes : l’Histoire en marche et en images, sous l’objectif du réalisateur Mourad Ben Cheikh.

- Réalisateur : Mourad Ben Cheikh
- Genre : Documentaire
- Nationalité : Tunisien
- Date de sortie : 5 octobre 2011

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– Durée : 1h12mn
– Titre original : La Khaoufa Baada Al’Yaoum
Le cinéma tunisien au tournant des révolutions arabes : l’Histoire en marche et en images, sous l’objectif du réalisateur Mourad Ben Cheikh.
L’argument : Le 17 décembre 2010, un jeune vendeur ambulant de fruits et légumes s’immole à Sidi Bouzid, après s’être fait confisquer sa marchandise par les autorités. S’en suit un mouvement de contestation générale contre le régime du Président Ben Ali. La Révolution tunisienne débute.
Notes : Le cinéma n’aura pas attendu longtemps avant de s’emparer des révolutions arabes, probablement l’un des évènements les plus importants de ce début de XXIe siècle. Un mois après le long-métrage collectif 18 jours, sur les révoltes égyptiennes et la fin du régime d’Housni Moubarak, c’est au tour de la Tunisie d’apporter un témoignage de son Histoire récente. Sous une forme strictement documentaire cette fois-ci, au contraire de l’approche polymorphe de son prédécesseur, Plus jamais peur entend relater le lent climat de protestation (chômage, privation des libertés) puis l’éclatement des foules (aidé par les réseaux Internet) qui précédèrent le départ du président Ben Ali, le 14 janvier 2011, et donnèrent l’impulsion au formidable élan démocratique des pays d’Afrique du Nord. Tourné dans l’urgence par un spécialiste du cinéma documentaire, Mourad Ben Cheikh (Le cinéma dans les pays arabes, 1997), le film est également un hommage non déguisé à un ami du cinéaste, ardent combattant de la dictature ; celui-ci, gravement blessé par l’armée à la suite des manifestations, aurait déclaré "Je ne partirai pas... avant qu’il ne parte", en référence au tyran de son pays. Un acte de courage et de pugnacité que le film, avec son titre évocateur, relaie à son tour. Plus jamais peur, comme 18 jours, a été projeté en séance spéciale au Festival de Cannes, lequel n’avait pas accueilli de long-métrage tunisien depuis plus de dix ans.