Le 17 novembre 2012

- Réalisateur : Adrían García Bogliano
- Acteurs : Francisco Barreiro, Laura Caro, Michele Garcia, Alan Martinez
- Genre : Fantastique, Épouvante-horreur
- Nationalité : Américain, Mexicain
- Durée : 1h37mn
- Titre original : Ahí va el diablo
- Âge : Interdit aux moins de 16 ans
- Festival : Paris International Fantastic Film Festival (PIFFF)
Ce Simetière latin est une oeuvre sulfureuse, marquée par un fort réalisme et un sens du cadrage singulier. Peut provoquer l’effroi...
Ce Simetière latin est une oeuvre sulfureuse, marquée par un fort réalisme et un sens du cadrage singulier. Peut provoquer l’effroi...
L’argument : Une famille en crise part se ressourcer en montagne. Très vite, l’angoisse et la peur s’installent, les deux enfants disparaissant soudainement avant de réapparaître le lendemain, métamorphosés...
Notre avis : Diffusé récemment à Toronto (TIFFF), à Sitges et à Paris, dans le cadre de la deuxième édition du Paris International Film Festival, Here comes the devil apporte un peu de maturité au cinéma fantastique. Avec un point de vue très latin (le cinéaste qui est né à Madrid a grandi en Argentine ; il s’agit d’une coproduction américano-mexicaine), qui n’est pas sans rappeler des oeuvres anxiogènes comme El Campo et La Casa Muda, c’est avant tout le réalisme qui s’impose à l’écran. Une approche charnelle du couple en crise, avec des scènes qui, dans un produit formaté paraîtraient hors de propos, mais qui ici servent à exposer la carapace fêlée de personnages à la trentaine passée, qui vont être confrontés à l’ultime crise... la disparition de leurs enfants. Mais aussi à leur réapparition mutique. Mais que leur est-il arrivé ? Ont-ils été abusés ? Violentés ? Sont-ils revenus en diables comme le suggère le titre ?
Dans un climat trouble, où le fantasme sexuel se mêle à des soupçons d’inceste, le cinéaste provoque le spectateur en ne lui spoliant jamais l’intrigue, notamment lors d’une très violente scène d’ouverture qui surprend et titille la curiosité. L’inattendu se trouve aussi au détour d’un cadrage, alors que le cinéaste aime abuser d’un Cinémascope flamboyant, tantôt maladroit, tantôt fulgurant, mais qui suscite toujours des émotions fortes. Dans cette version latine du Simetierre de Stephen King, l’horreur est au rendez-vous, la peur aussi, à condition de se prêter au jeu d’une certaine lenteur psychologique.