Le 23 février 2016
Une comédie dramatique riche sur le plan émotionnel, centrée sur la vie d’un père de famille célibataire et déboussolé, cherchant à redonner du sens à sa vie.
- Réalisateur : James C. Strouse
- Acteurs : Regina Hall, Jemaine Clement, Michael Chernus
- Genre : Comédie dramatique
- Nationalité : Américain
- Editeur vidéo : Sony Pictures Home Entertainment
- Durée : 1h25
- Date de sortie : 15 février 2016
- Plus d'informations : http://www.avoir-alire.com/decouvre...
L'a vu
Veut le voir
Sortie en VOD le 15 février 2016
Une comédie dramatique riche sur le plan émotionnel, centrée sur la vie d’un père de famille célibataire et déboussolé, cherchant à redonner du sens à sa vie.
L’argument : Will Henry est un romancier graphiste fraîchement célibataire qui jongle entre ses deux jumelles et sa classe d’étudiants tout en explorant les complexités d’un nouvel amour et lâchant prise avec la femme qui l’a quitté.
Copyright Sony Pictures
Notre avis : People places things est sorti en catimini le 15 février dernier, par le biais de la VOD. Pourtant, ce long métrage aurait amplement mérité un passage en salle. Il propose en effet un subtil dosage d’humour et d’émotion dans le drame.
Son réalisateur, James C. Strouse, n’est pas un inconnu. Il s’est fait remarquer avec son premier film, Grace is gone (2008) où il racontait, avec déjà beaucoup de délicatesse et d’émotion, la difficulté d’un père, joué par un impeccable John Cusack, à annoncer à ses deux filles la mort de leur mère, militaire tuée en service en Irak.
Donnant du crédit à cette affirmation selon laquelle "un réalisateur refait toujours le même film", People places things partage des points communs évidents avec Grace is gone. Le personnage principal, Will Henry, est un père de famille esseulé, suite à la rupture avec sa conjointe. Il ne sait plus vraiment où il en est et sa vie affective est au point mort. Pour retourner dans le monde des vivants, il décide de s’occuper de ses deux petites filles, qui vivaient jusque-là avec leur mère.
Copyright Sony Pictures
Par l’universalité de ses thèmes, People places things permet au spectateur de se projeter lui-même à travers son vécu. L’histoire de Will est celle que peut rencontrer tout un chacun dans notre existence . Sa séparation est même caractéristique de notre société actuelle, où l’on n’hésite pas à changer de partenaire du jour au lendemain. Cette instabilité chronique est d’ailleurs parfaitement représentée par l’ex de Will, Charlie. Cela étant, People place things ne se résume pas à une étude de l’usure du couple au fil du temps.
Il est bien plus que cela. C’est notamment une comédie romantique tout à fait singulière. Will est créateur et professeur de bandes dessinées. Par l’entremise de l’une de ses étudiantes, la pétillante Kat, il rencontre la mère de cette dernière, la très distinguée et cultivée Diane.
Et les choses ne se passent absolument pas comme on pourrait l’imaginer. Manifestement, le réalisateur James C. Strouse s’amuse à transgresser les codes de la comédie romantique. Ici, le premier rendez-vous se révèle un véritable fiasco, les protagonistes faisant valoir leurs points de vue opposés. Et pourtant, comme le montrera le film, il n’y a que les imbéciles qui changent pas d’avis... L’un des points d’achoppement de la discussion entre Will et Diane tient à l’importance accordée à la bande dessinée. Diane pense au départ qu’il s’agit surtout d’un simple outil de divertissement, et non d’un art.
Copyright Sony Pictures
La bande dessinée joue un rôle fondamental dans People places things. Elle devient un véritable moyen d’expression pour Will et Kat. Will l’utilise pour exprimer ses émotions, en les transposant sur papier. Il dessine un personnage qui lui ressemble étrangement. Mais aussi des proches gravitant autour de lui. Les dessins de Will - qui sont l’œuvre du graphiste Gray Williams - sont pertinents. Ils constituent sans conteste un support essentiel au film. Ce mélange entre le 7ème et le 9ème art est parfaitement dosé. Certaines planches sont très évocatrices. Le spectateur est forcément touché par les représentations de Will et de son ex femme, Charlie, séparés par un mur gigantesque. Cette planche devient une métaphore de l’incommunicabilité.
Copyright Sony Pictures
Quant aux planches de Kat - dues à Lauren Weinstein, dessinatrice de bandes dessinées - elles représentent sa vision des histoires d’amour instables de sa mère.
Ayant vécu des moments bien difficiles dans leur vie personnelle, Will et la mère de Kat étaient donc faits pour se rencontrer.
Avec beaucoup de subtilité, de tact, d’amusement même (la scène où Will dort au milieu de ses enfants alors que Diane l’attend dans la chambre à côté pour une séance de câlins), James C. Strouse délivre une comédie atypique mais tellement vraie dans la description de ses personnages et de leurs interactions. Les acteurs sont d’ailleurs au diapason du film. Jemaine Clement campe avec un naturel étonnant le rôle complexe de Will. Quant à Regina Hall, celle que l’on a vue à plusieurs reprises dans la saga Scary movie, elle surprend agréablement par un jeu tout en nuances. Quant à Stephanie Allynne, elle exaspère le spectateur dans le rôle de Charlie. Preuve qu’elle a bien su rentrer dans son personnage de femme instable et possessive.
People places things constitue un film indépendant américain de très bonne tenue. C’est surtout une belle leçon de vie, qui amène immanquablement le spectateur à s’interroger sur la sienne.
Galerie Photos
Votre avis
Pour participer à ce forum, vous devez vous enregistrer au préalable. Merci d’indiquer ci-dessous l’identifiant personnel qui vous a été fourni. Si vous n’êtes pas enregistré, vous devez vous inscrire.
aVoir-aLire.com, dont le contenu est produit bénévolement par une association culturelle à but non lucratif, respecte les droits d’auteur et s’est toujours engagé à être rigoureux sur ce point, dans le respect du travail des artistes que nous cherchons à valoriser. Les photos sont utilisées à des fins illustratives et non dans un but d’exploitation commerciale. Après plusieurs décennies d’existence, des dizaines de milliers d’articles, et une évolution de notre équipe de rédacteurs, mais aussi des droits sur certains clichés repris sur notre plateforme, nous comptons sur la bienveillance et vigilance de chaque lecteur - anonyme, distributeur, attaché de presse, artiste, photographe. Ayez la gentillesse de contacter Frédéric Michel, rédacteur en chef, si certaines photographies ne sont pas ou ne sont plus utilisables, si les crédits doivent être modifiés ou ajoutés. Nous nous engageons à retirer toutes photos litigieuses. Merci pour votre compréhension.