Pénis de table - La chronique BD

Tout, tout, tout vous saurez tout sur le zizi, le zboub, le zob, le chibre... appelez-le comme vous voudrez. Non Pénis de table ne vous apprend pas à jouer au ping-pong nu comme un ver et sans raquette, il déconstruit les clichés sur la sexualité masculine et c’est drôlement intéressant.

Sachez par exemple mesdames que les hommes peuvent très bien se masturber trois fois par jour comme deux fois par mois, ça les détend. Ils sont capables de s’y adonner dans des lieux improbables et insoupçonnés tels une cathédrale, un cimetière ou une bibliothèque. C’est une activité sexuelle complémentaire avec le coït et non une activité de "dépannage" comme on pourrait le penser. Ils ne s’aident pas principalement du porno mais plutôt de leurs souvenirs ou de leurs fantasmes. Leurs orgasmes ne sont pas tous de la même intensité. Le plus souvent, c’est comme une décharge électrique qui part du bas du dos et qui se déplace tout le long de la colonne vertébrale. Parfois, il leur arrive de simuler parce qu’ils s’ennuient. On comprend également que les expériences homosexuelles sont plus fréquentes qu’on ne le pense, notamment au moment de l’enfance et de l’adolescence. Enfin, on est choqués d’apprendre que l’homosexualité est encore interdite dans plus de 70 pays, ce qui n’est plus le cas pour l’Inde qui vient de la dépénaliser, décision historique.

Sept hommes se sont donc réunis une fois par mois sous la houlette de Cookie Kalkair qui a organisé des tables rondes sur les différents thèmes de leur sexualité : un chapitre égal un thème, le but étant de discuter librement, sans jugement ni tabous, ou presque. C’est drôle, parfois cru mais jamais vulgaire.

Pour Cookie Kalkair, "le sexe reste un mystère, on en parle peu. En tout cas pas en détail. Et surtout pas nous les hommes. On préfère les faits, les actions, la performance. Mais on s’étale rarement sur ce qui se passe dans nos têtes et dans nos corps". Alors, à quand les prochaines tables rondes sur leurs sentiments amoureux ? Un sujet qui demeure selon nous bien plus mystérieux.

Réponse : le sperme !